Benghebrit se réunira avec les syndicats après- demain, La rencontre de la dernière chance

Benghebrit se réunira avec les syndicats après- demain, La rencontre de la dernière chance

La rencontre de la dernière chance

Les syndicats de l’éducation espèrent que le gouvernement accèdera à leurs revendications «légitimes».

C’est une démarche inédite. Après avoir dénoncé le recours à la grève par les syndicats et menacé les grévistes de sanctions, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, revient à de meilleurs sentiments. Elle a convié les syndicats à une réunion qui aura lieu demain pour tenter de trouver des solutions aux problèmes posés, dont celui relatif à la révision du statut particulier. «C’est une rencontre qui intervient dans un contexte de pression et de pourrissement. J’espère que le gouvernement, à travers la ministre de l’Education, décidera de satisfaire les revendications légitimes des travailleurs», indique Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA).

Après donc des réunions bilatérales avec les représentants des syndicats, qui n’ont pas conduit à l’amélioration de la situation, Mme Benghebrit a opté pour une rencontre où tous les syndicats seront présents dans l’espoir de désamorcer une bonne fois pour toutes la crise qui secoue son secteur. La grève commune de la semaine dernière à laquelle a appelé l’Intersyndicale de l’éducation, composée de sept syndicats, (le CLA, le Snapest, l’Unpef, le Satef, le Snte, le Snapap et le Snapep) a amené la ministre à changer de stratégie, tant les revendications sont communes.

Cette rencontre intervient dans une conjoncture particulière pour le secteur de l’éducation qui traverse une crise, ponctuée par des grèves et des échanges d’amabilité entre la tutelle et le partenaire social.

Hier, les lycées ont été en partie paralysés suite à une grève lancée par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest).

Les syndicats espèrent que la rencontre de demain avec la tutelle aboutira à quelque chose de concret. «Je souhaite que cette rencontre soit positive et j’espère que la ministre a des solutions à proposer», souligne le porte-parole du CLA, ajoutant que la «logique du bricolage ne mène à rien, sinon au pourrissement». «Cette rencontre vient en pleins conflits sociaux. Espérons qu’elle soit sanctionnée par des solutions concrètes pour stabiliser le secteur», déclare, pour sa part, Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest. Il dit attendre, de la part de la tutelle, des réponses précises sur les dossiers qui n’ont pas trouvé solutions.

Les syndicats qui ont paralysé les écoles les 10 et 11 février derniers revendiquent, entre autres, la réouverture du dossier du statut particulier pour corriger certaines disparités (salariale, promotion, classification, intégration…), la réouverture du dossier de l’enseignement technique, la régularisation financière des enseignants intégrés en 2012 avec application de l’effet rétroactif à partir du mois de juin 2012 et la revalorisation du taux de la prime octroyée pour les corps communs de l’éducation.

Cette grève de deux jours a ouvert les hostilités entre les ministère de l’Education et les syndicats.

Au moment où la ministre, Nouria Benghebrit, insiste sur l’ouverture des portes du dialogue, les syndicats demandent l’ouverture des portes des négociations. La tension a monté lorsque les syndicalistes ont accusé le ministère d’avoir manqué à ses engagements.

Mme Benghebrit a répondu en ces termes: «Je suis désolée que malgré la disponibilité et la volonté réelles de résolution des difficultés très nombreuses, notamment en matière de gestion des ressources humaines, les syndicats n’ont comme réponse que la grève».

La rencontre de mercredi era-t-elle l’occasion de tourner une page pour en ouvrir une autre?