La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé hier la tenue d’une conférence nationale les 24,25 et 26 juillet courant pour aborder plusieurs thèmes liés à l’amélioration de la qualité des enseignements dispensés. Parmi les thèmes qui seront débattus à l’occasion, le système d’évaluation de l’examen du baccalauréat.
La ministre, qui animait un point de presse à Tizi Ouzou en marge de la cérémonie organisée en l’honneur des lauréats des différents examens scolaires, a précisé que parmi les points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre «l’intégration de la fiche de synthèse dans le cadre de l’évaluation du baccalauréat pour ceux qui ont la moyenne» tout en expliquant que le gel de cette décision était dicté par le fait que la proposition avait été faite d’une façon prématurée d’autant plus que nous avons constaté sur le terrain des réactions pour certains négatives et pour d’autres «très mitigée du fait que nous avions insuffisamment expliqué les avantages de tenir compte de cette fiche d’évaluation continue».
Benghebrit a confié que «nous ne perdons pas espoir car nous organisons une rencontre nationale les 24,25 et 26 juillet courant et que cette problématique de réorganisation de l’examen du baccalauréat est posée et sera un des thèmes à développer à l’occasion de cette même conférence nationale».
A la question liée à la place des langues étrangères dans le système éducatif, la ministre a relevé à titre d’exemple que «la langue française est une matière à échec pour plusieurs raisons tout en soulignant que la maîtrise des langues étrangères est déterminante pour se positionner sur le plan professionnel».
Elle a, à ce propos, précisé qu’il faut se référer à la loi de 2008 pour prendre en charge ce dossier.
Abordant le recul de l’enseignement de tamazight à l’échelle nationale, Benghebrit a rappelé que des mesures ont été prises dont l’installation de la commission mixte avec le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) notamment l’instruction des directions de l’éducation à travers le pays pour un effort supplémentaire afin de porter le nombre de wilayas où il est dispensé actuellement de 11 à 20 wilayas.
Comme elle a souligné que «toute demande exprimée à travers les wilayas en matière de postes d’enseignants en tamazight sera prise en charge et que les postes ouverts ont été faits sur la base de l’identification des postes qui ont été ouverts».Pour elle, les efforts seront poursuivis «pour que cette langue nationale puisse trouver sa place dans le paysage institutionnel de l’Education nationale».
Revenant sur l’un des objectifs de la prochaine rentrée qui est d’atteindre un taux de 70% de réussite au baccalauréat, la ministre a rappelé que celui-ci «est inscrit dans le cadre de la loi d’orientation de l’Education nationale et on n’est pas encore arrivé à le concrétiser et qu’il faut prendre des mesures».
Pour ce faire, elle a précisé qu’il faut «améliorer le contenu des programmes et le système d’évaluation et la gouvernance au niveau des établissements» tout en soulignant que «l’amélioration de la qualité est remise en question par l’ensemble des bénéficiaires du système éducatif d’où cette nécessité de se soutenir pour faire ce saut d’autant plus que de lourds investissements sont consentis par l’Etat».
La stabilité de l’année scolaire préoccupe le département de Benghebrit d’où l’intérêt d’avoir des liens de dialogue avec les syndicats dont elle a annoncé la tenue d’une rencontre avec eux pour la semaine prochaine. Dans le même sillage, elle n’a pas manqué de rappeler que ce dialogue vise «la signature d’une charte d’éthique et de stabilité du secteur de l’Education» et lui évite «les mouvements cycliques qui touchent le secteur et en créer un climat favorable pour la refonte pédagogique».
Enfin, il est à noter que la ministre a assisté à la cérémonie de remise de cadeaux aux 218 lauréats des différents examens scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou qui, pour rappel, a réalisé les meilleurs taux de réussite à l’échelle nationale pour le baccalauréat, le BEM et la 5e.