La ministre de l’Education a mis en garde, hier, les enseignants ayant manqué à la liste durant les premiers jours de la rentrée scolaire. S’exprimant sur le cas des nombreux enseignants ayant brillé par leur absence, en ce début d’année, mettant élèves et leurs parents dans l’embarras, elle a affirmé que la loi sera appliquée à leur encontre.
La ministre qui s’exprimait à la Radio nationale, a affirmé, par ailleurs, que les cadres de son secteur étaient mobilisés pour satisfaire les revendications des syndicats avec «plus de sérieux». «Tout le staff administratif du ministère de l’Education est mobilisé pour contribuer à la satisfaction des revendications retenues dans les procès-verbaux des réunions avec les syndicats, signés en mars dernier ».
Se voulant rassurante, elle a réitéré son engagement à organiser un concours pour la promotion de 45 000 enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire) et la promotion systématique des enseignants qui occupent des postes «appelés à disparaître », la conversion des postes de promotion vacants en postes de recrutement et le dégagement de postes vacants aux profit des intendants ». Benghebrit a ainsi cité les intendants qui bénéficieront de la promotion reconnaissant l’existence de défaillances dans l’encadrement administratif au niveau de certains établissements scolaires, notamment pour les postes d’intendants.
Une situation que la ministre a lié au «budget du secteur qui ne permet pas la couverture de toute la demande », soulignant la contribution du secteur de l’emploi dans ce cadre à travers des contrats d’emploi de jeunes. La ministre qui admet une insuffisance du budget, annonce, toutefois des rencontres avec les 10 syndicats du secteur à partir du 15 octobre prochain.
A une question sur le problème de surcharge des classes dans certaines wilayas, l’oratrice a indiqué que 5,01% des écoles primaires et 6,45% CEM seront touchés cette année par ce problème, soulignant que 26 000 établissements scolaires au niveau du territoire national seront prêts à accueillir plus de huit millions d’élèves.
La ministre a lié la surcharge des classes à plusieurs facteurs, dont l’arrivée de deux vagues au cycle secondaire et l’augmentation des nouveaux inscrits (200 000 nouveaux élèves de 2010 à 2015), outre le manque de main-d’oeuvre qualifiée pour la réalisation des infrastructures scolaires programmées. Face à ce problème, Mme Benghebrit a retenu l’option de la double vacation dans certaines wilayas.
La ministre a réaffirmé, sur un autre plan, que «l’examen du fin de cycle primaire ne sera pas annulé», précisant que l’élève passera, par contre, les epreuves dans son école. Quant à l’examen du baccalauréat 2015-2016, la ministre a affirmé qu’ «aucun changement ne sera opéré dans le système du baccalauréat», ajoutant que tout changement touchant le système du baccalauréat requiert l’aval du gouvernement.
M. S.