Le taux de réussite à l’examen du baccalauréat cette année a légèrement grimpé, atteignant 51,36%, et ce sont 363 140 bacheliers à avoir décroché le fameux sésame sur un total de 853 909 candidats.
Pour la septième année consécutive, la wilaya de Tizi Ouzou conserve la première place à l’échelle nationale avec ce taux de réussite fort honorable de 80,67%.
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a qualifié les résultats de «bons et encourageants en dépit des grèves qui ont influé négativement les performances des élèves». A cela s’ajoutent, bien entendu, les tristement fameuses péripéties qui ont émaillé le déroulement des examens du Bac cette année dans plusieurs wilayas du pays, où des cas flagrants de tricherie et de fuite de sujets avaient défrayé la chronique.
Ce faisant, certains observateurs s’attendaient à un taux de réussite beaucoup plus élevé, mais c’était sans compter sur les dispositions du ministère de tutelle afin de remédier à cette fâcheuse circonstance. «Le taux aurait pu être meilleur conformément aux objectifs de la loi d’orientation de l’Education nationale promulguée en 2008», a indiqué la ministre de l’Education nationale, se fixant comme objectif d’atteindre un taux de réussite de plus de 70% dans les années à venir.
Et de rappeler les efforts consentis par l’ensemble des acteurs de son département afin d’améliorer le rendement des élèves et hisser leur niveau tel qu’escompté par la réforme éducative inscrite au programme du gouvernement. «L’amélioration du niveau du baccalauréat a été rendue possible grâce à l’apport des enseignants qui ont grandement contribué au succès des élèves», a estimé Mme Benghebrit qui a tenu à cette occasion à rendre hommage aux enseignants.
La ministre a annoncé, par ailleurs, de nouvelles options pour la prochaine année scolaire destinées à «l’amélioration des conditions d’élaboration des sujets des examens en vue de les adapter au niveau de l’élève moyen». Elle est également revenue sur le scandale des tricheries et des fuites enregistrées sur les réseaux sociaux grâce à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, assurant que son secteur «a pris toutes les mesures pour faire face à ces pratiques à l’avenir».
Et d’ajouter que «l’Etat et l’ensemble de la famille éducative demeurent mobilisés en dépit de toutes les tentatives visant à dénigrer cet examen », accusant en filigrane certaines parties de tout faire pour déstabiliser le secteur qu’elle dirige depuis plus d’une année. En outre, les heureux lauréats de l’examen du Bac pourront retirer leurs attestations de succès ainsi que les relevés de notes aujourd’hui sans les établissements secondaires dans lesquels ils sont inscrits, de même que les candidats libres dans les directions de l’éducation de leur wilaya d’inscription.
Selon l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale, Nedjadi Messeguem, s’exprimant jeudi dernier, lors d’une conférence de presse à Alger, même les candidats ayant échoué au Bac ont la possibilité de consulter leurs relevés de notes à partir du site de l’Office national des examens et des concours (Onec).
M.A.C.
Le site de l’Onec consulté 58,5 millions de fois
Le site Internet de l’Office national des examens et des concours (Onec), qui a diffusé jeudi les résultats du baccalauréat 2015, a été consulté 58,5 millions de fois entre 10h00 et 16h00, a-t-on appris auprès d’Algérie Télécom (AT). «Le site de l’Onec, //bac.onec.dz, a enregistré 58,5 millions de connexions depuis la diffusion à 10h00 du matin des résultats du baccalauréat 2015», a-t-on précisé de même source. Le même site avait enregistré 45 millions de connexions à 13h30, 35,5 millions à 12h00 et 19 millions une heure après la diffusion des résultats.
Cinq minutes seulement après la mise en ligne des résultats, un million de connexions ont été enregistrés, selon AT, qui relève un pic de 270 000 connexions simultanées avec une consommation de 263 mbps de bande passante. «La consultation des résultats du baccalauréat s’est déroulée sans incidents», a-t-on affirmé, ajoutant qu’AT a mis en place tous les moyens pour faire face à une hausse de la fréquentation du site de l’Onec et éviter toute interruption du service.
