La ministre de l’Education Nouria Benghébrit était mardi soir l’invitée du forum hebdomadaire de Liberté. La salle du forum s’est avérée tout simplement trop exigüe pour contenir l’assistance entre journalistes d’une part et représtrnats de la famille éducative.
Pendant plus de deux heures, la ministre a été soumise au feu nourri de questions. Sorte de grand oral qu’elle a réussi en faisant montre d’une grande maitrise des dossiers, en dépit du fait qu’elle n’a que trois mois à la tête du Ministère de l’Education.
Il est vrai que la chose éducative ne lui est pas totalement étrangère, étant directrice de recherche au CRASC d’Oran depuis des années. Toutes les questions sont abordées sans détours, y compris les personnelles, comme la campagne de dénigrement dont elle a été l’objet de la part de certains journaux par rapport à ces origines.
Loin de se laisser démonter par cette croisade derrière laquelle serait l’ancien ministre de l’Education le Baathiste, Ali Benmohamed, dont le passage à la tête du ministère est surtout marqué au fer rouge par le scandale des fuites au bac, Nouria Benghébrit a préféré prendre de la hauteur. Curieusement, les deux journaux qui ont servi de support à cette cabale contre elle ont brillé mardi soir par leur absence.
Sur le fond, Mme la ministre a abordé toutes les questions. Mais d’abord un rendez-vous important le 22 jullet : la conférence nationale sur l’Education. Un rendez-vous majeur à partir duquel seront entamés les ajustements. Trois leviers sont identifiés pour cela, à savoir le volet pédagogique, la formation et le management.
Pour la ministre, le défi sera de mettre de la synergie et de la cohérence entre ces trois volets pour donner un nouveau souffle à l’école qui, de son point de vue, souffre d’un déficit de confiance. Au sujet de la réforme lancée par son prédécesseur Benbouzid, Benghébrit n’est pas du genre à jeter le bébé avec l’eau du bain, car selon elle, il y a du bon et du moins bon dans cette réforme qu’il faut évaluer et à laquelle il faut apporter de la cohérence et de meilleurs articulations avec un surcroit d’efforts sur le plan de la communication.
Sur des questions pointues comme la réforme du bac, plusieurs propositions sont sur la table et à charge pour la Conférence nationale de trancher. Pour les cas de fraude au bac constatés, elle en minimise la portée en expliquant qu’une enquête est actuellement en cours. Enfin au sujet des programmes, la ministre a été très ferme en annonçant la fin de la fameuse « ATABA » pour les élèves de terminale, car il s’agit , de son point de vue d’un « acte anti pédagogique ».