En réponse aux mouvements de grève décidés par les syndicats aujourd’hui et demain, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a déclaré à la presse à la fin de sa visite de travail et d’inspection effectuée hier à Tipasa, que son département ne fait qu’appliquer la loi et que les portes sont toujours ouvertes.
«Nous avons des PV que nous avons signés lors de rencontres avec les syndicats. Nous sommes en phase de résolution des problèmes. C’est un processus qui prend du temps. Nous n’avons pas ‘’la bague de Souleimane’’ pour résoudre tous les problèmes dans un temps limité. Trouver des solutions d’urgence n’est pas logique, nous souffrons toujours de problèmes suite à certaines décisions engagées en 2012 dans l’urgence et la pression», a-t-elle lancé. Benghebrit a préféré s’adresser aux enseignants et non pas aux syndicats. «Je leur demande de ne pas prendre nos élèves en ‘’otages’’. Ils ont besoin de plus de soutien scolaire. J’ai une grande confiance en vous», a-t-elle indiqué appelant aussi à l’implication des parents d’élèves et des directeurs des établissements scolaires, pour convaincre les enseignants. «Tout le monde doit assumer sa responsabilité. Il faudrait qu’il y ait une expérience dans la médiation et une vraie négociation. Ce n’est pas le fait de s’exécuter après toute revendication. On ne peut pas qualifier cela comme ‘’négociation’’», a-t-elle enchaîné. Concernant la gestion des écoles primaires, la ministre a souligné que lors du conseil interministériel pour la préparation de la rentrée scolaire, une commission mixte a été créée entre le ministère de l’Intérieur et celui de l’Education nationale. Elle sera chargée de l’amélioration de la gestion des écoles primaires. Concernant sa visite, la ministre a promis l’ouverture à Tipasa de certains établissements scolaires en cours de réalisation dont des lycées pour la prochaine rentrée scolaire 2015-2016. Pour le chauffage, la ministre a parlé de certaines procédures «urgentes» dont des chauffages électriques en attendant l’installation du gaz de ville dans certains établissements.
Souad Labri
