Benghebrit : « 2 % seulement du contenu des manuels scolaires sont des auteurs algériens »

Benghebrit : « 2 % seulement du contenu des manuels scolaires sont des auteurs algériens »

Seulement 2% des textes contenus dans les manuels scolaires sont des auteurs algériens, a révélé, mardi, la ministre de l’éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit tout en annonçant la décision d’y remédier à cette carence d’autant plus que des écrivains nationaux sont disposés à offrir gratuitement les droits d’auteurs pour introduire leurs productions littéraires dans les livres scolaires.

Elle a précisé que que cet état de fait a été dressé par la commission de l’évaluation des programmes d’enseignement qui poursuit son travail en vue d’établir un diagnostic duquel découleront les réformes à engager prochainement.

Dans le même sillage, la ministre de l’éducation nationale, qui s’exprimait au cours d’un point de presse animé en marge de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, a annoncé de nouvelles réformes à mettre en œuvre dans l’enseignement secondaire dès la prochaine rentrée 2014/2015 en précisant que lesdites décisions seront arrêtées à l’issue des deux rencontres prévues en janvier et juillet 2015. La fiche de suivi des élèves qui obtiendront leur baccalauréat sera prise en considération dans l’orientation pour les études supérieures à l’effet d’aider les futurs bacheliers pour un meilleur choix.

A la question de la résistance à laquelle fait face son département pour mettre en œuvre sur le terrain les mesures depuis son arrivée à la tête du ministère de l’éducation nationale notamment les partisans de l’arabisation, Mme Benghebrit a esquivé la question tout en affirmant qu’il y a plutôt un problème de compétence d’où son recours à des compétences maitrisant les langues étrangères.

Elle a aussi affirmé que sa désignation au département de l’éducation suscite au même temps espoir et peur sans étayer ses dires mais en affichant sa détermination à poursuivre sa démarche visant à travailler pour la réussite scolaire et non l’échec.

Abordant la généralisation de l’enseignement du Tamazight, dont l’option facultative fait polémique depuis quelques temps déjà, elle a reconnu que « l’enseignement du Tamazight a reculé et c’est un constat négatif que j’ai fait moi même » avant d’assurer qu’un état des lieux sera établi par son département pour connaître les raisons de ce recul desquelles découleront les réformes susceptibles d’aboutir à une nouvelle dynamique dans le processus de sa généralisation. A ce propos, la ministre a annoncé une rencontre avec les représentants du Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) à la mi-décembre courant.

Répondant aux questions inhérentes aux mouvements de protestations que connaît l’Ecole algérienne, Mme Benghebrit a critiqué le recours abusif à la grève qui, selon elle, ne fait que démobiliser l’élève tout en rappelant que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur à l’égard des grévistes qui ne respecteront pas les règles qui la régissent.

La ministre a saisi l’occasion pour rappeler que les portes du dialogue restent ouvertes pour tous les partenaires pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qui relèvent de la compétence de son département tout en invitant les syndicats à ne pas « sacrifier l’élève » en exprimant des revendications même si elles sont légitimes.