Benghabrit maintient le bras de fer, le Cnapeste menace de revenir à la grève

Benghabrit maintient le bras de fer, le Cnapeste menace de revenir à la grève

Algérie – L’inspecteur général du Ministère de l’Education nationale, Medjadi Messaguem, a déclaré ce lundi matin à Alg24 que Nouria Benghabrit est « intransigeante » quant au dépôt de recours par les enseignants radiés, une procédure jugée « réglementaire » par la tutelle et fustigée par le Cnapeste.

« L’enseignant radié doit passer par cette procédure pour sa réintégration ». Le contrôle financier exige l’introduction du recours pour la régularisation des enseignants licenciés, chose qui est contestée par le Cnapeste. « Pas de réintégration systématique » a-t-il assuré.
Interrogé sur les résultats de la réunion d’hier, entre le ministère de l’Education nationale et les représentants du Cnapeste, qui a duré jusqu’à des heures tardives, M. Messaguem précise que « les deux parties ont entamé des discussions pour aboutir à un accord commun”, soulignant que « le seul point de désaccord est lié à la question des enseignants pas encore régularisés ».
Sur le retard des cours, notre interlocuteur a indiqué que « le programme de régulation a été enclenché le 30 janvier dernier pour rattraper les cours […]. Nous avons trois semaines de retard et c’est rattrapable !  Le seul problème aujourd’hui se trouve à Bejaia. Notre département a mobilisé les directeurs et les inspecteurs pour mettre en œuvre un plan de régulation élaboré pour chaque établissement scolaire jusqu’à à la finalisation des cours » .
En ce qui concerne la revendication du Cnapeste, portant sur la médecine du travail, le même responsable précise que « celle-ci concerne l’ensemble des syndicats de l’Education » .
L’inspecteur général du ministère de l’Education nationale a, par ailleurs, annoncé que le Baccalauréat blanc aura lieu le 15 mai prochain.

Vers un retour à la grève ?

Les élèves sont, ainsi, pris en otages entre l’intransigeance de la ministre et l’entêtement du Cnapeste, qui ne lâche pas prise.
Le porte-parole de ce syndicat, Messaoud Boudiba, n’écarte pas toute éventualité de geler de nouveau les cours, si la tutelle continuait dans sa politique d’« entêtement ». Hier, dimanche, M. Boudiba a exprimé sa détermination d’aller jusqu’au bout en remettant en cause l’idée de déposer un quelconque document par les enseignants licenciés .
Selon le département de Benghabrit, seuls 426 enseignants, sur un total de 19.000 enseignants grévistes au niveau national, n’ont pas été réintégrés, car n’ayant pas introduit de recours.