Hier, Ali Benflis a organisé une conférence de presse au sein de son QG de campagne pour donner ses réactions face à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle.
Ali Benflis a tout d’abord annoncé qu’il ne reconnaissait pas les scores annoncés officiellement. Il a ensuite ajouté qu’il avait l’intention de publier un « livre blanc sur la fraude électorale », document qui contient, selon lui, toutes les preuves d’une fraude massive. Pour lui, l’édition de ce livre provoquera « un séisme ».
Les chiffres sont pour lui les suivant : il aurait remporté l’élection avec 4 millions de voix et le taux de participation serait de 6 millions de voix.
Le candidat à l’élection d’avril a vivement critiqué le Conseil Constitutionnel qu’il a accusé d’avoir cautionné, déjà en 2008, un « viol caractérisé de la constitution » en supprimant la limitation des mandats. Selon lui, cette institution vit une « crise de légitimité » et d’ajouter : «dans le processus électoral qui vient de s’achever honteusement, le Conseil constitutionnel est sorti de sa neutralité en adoptant un parti pris manifeste pour un candidat».
Ali Benflis semble être bien déterminé et il précise qu’il poursuivra «avec détermination le combat politique pour se mettre au service de l’élan populaire qui s’est manifesté clairement en faveur du projet politique soumis à l’appréciation et au jugement de notre peuple».
Ali Benflis a précisé qu’il était prêt à travailler avec les boycotteurs et il a même précisé qu’il souhaitait mettre en place une « plateforme ».
Pour lui, seul le peuple est souverain et il ne compte pas faire appel à l’armée. Enfin, dernier tacle au président, Ali Benflis a conclu en disant à son propos : «celui qui n’a pas pu régler les problèmes de l’Algérie durant 15 ans lorsqu’il était en bonne santé ne peut pas les résoudre en étant diminué».
H.D.