Le candidat indépendant à l’élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, s’est engagé, jeudi à Béjaïa, à créer un conseil national de la communauté nationale établie à l’étranger, s’il venait à être élu président de la République.
Lors d’un meeting à la salle omnisports de la wilaya de Béjaïa au 19e jour de la campagne électorale, M. Benflis a souligné que le programme de renouveau national qu’il propose au peuple algérien « comporte une série de mesures au profit de la communauté nationale établie à l’étranger, notamment la création d’un conseil national de la communauté nationale ».
Le conseil qui regroupera des représentants de la communauté nationale, élus « par voie démocratique », sera placé sous la tutelle du président de la République, a souligné M. Benflis.
Il a également promis aux Algériens établis à l’étranger de revoir le prix des billets de transport aérien et maritime, notamment en période de vacances et lors des occasions.
Il s’est également engagé à réviser la carte consulaire, à travers l’ouverture de nouveaux consulats, outre la facilitation des mesures administratives au niveau des ambassades et consulats.
Selon M. Benflis le programme comporte aussi de nouvelles mesures concernant l’octroi du foncier aux investisseurs issus de l’émigration, outre la création, sous la tutelle de la présidence de la République, d’une instance qui veillera à associer les compétences nationales à l’étranger aux différents programmes de développement.
Par ailleurs, M. Benflis a promis de promouvoir Tamazight s’il venait à être élu. Il s’est engagé à réviser le découpage administratif actuel, de mettre en place une constitution « consensuelle » avec la participation de tous les courants, à la faveur d’un « large » dialogue national.
Pour le candidat à la magistrature suprême, il s’agira aussi de réviser la loi sur l’Information, de consacrer l’indépendance de la justice et de mettre en place un parlement fort et un gouvernement d’union nationale.
M. Benflis avait commencé son meeting par un recueillement à la mémoire des victimes de 1963 dans la région de Kabylie, et ceux du « printemps berbère » en 1980 et des évènements de juin 2001.