Benflis qualifie de « mystification » le communiqué de la présidence expliquant les changements au DRS

Benflis qualifie de « mystification » le communiqué de la présidence expliquant les changements au DRS

Ali Benflis a animé lundi un point de presse à l‘occasion de l’installation du Secrétariat National de cette formation politique, nouvellement agréée. L’occasion pour lui de rebondir sur l’’actualité, notamment les récents propos de Madani Mezrag, selon lequel Benflis lui avait donné des engagements, lors des négociations avec l’AIS en 1997 pour reprendre l’activité politique.

Benflis est formel , contestant avoir conclu un quelconque « deal » avec l’ex-chef de l’Armée islamique du salut (AIS), Madani Mezrag, tel qu’affirmé par ce dernier. Il a attesté s’être déplacé en 1999 à Jijel avec deux autres responsables (le général Smain Lamari et Fodhil Chérif), alors qu’il était chef du gouvernement, « exclusivement » pour expliquer le contenu de la loi sur la Concorde civile.

Ali Benflis est également revenu sur le dernier communiqué de la présidence expliquant les changements au sein du DRS. Mais il préféré utiliser la dérision pour apporter son commentaire. « S’obstiner à vouloir faire passer les changements intervenus dans le haut commandement de l’ANP pour une restructuration alors que tout le monde a pu constater qu’il ne s’agissait en tout et pour tout que d’un transfert de prérogatives d’un commandement à un autre, relève d’un leurre politique dont personne n’est dupe » , dit-il.

Pour l’ex candidat à la présidence de la République « présenter ces changements comme s’inscrivant dans le cadre de réformes politiques plus vastes participe d’une véritable entreprise de mystification ». Et d’en mettre une dernière couche en soulignant que « l’obsession du régime politique, en ces moments, n’est pas dans le changement mais dans la survie et qu’il n’a pas l’esprit aux réformes mais à la préservation du statu quo à tout prix ».

Dans son allocution, le président de Talaie El Hourriyet (Avant-gardes des libertés) entend rompre les « archaïsmes politiques », tout en soulignant » l’ambition » des militants à en faire une formation politique « moderne ». S’ adressant aux membres de l’instance nouvellement installée, il les a exhortés à s’investir pour la qualité de leur formation politique, estimant que « la marque distinctive » de Talaie El Hourriyet en dépendra.

Abordant l’aspect économique et la conjoncture actuelle marquée par la chute des prix du pétrole, le président de Talaie El Hourriyet a déploré, à nouveau, l’absence d’une « stratégie anti-crise cohérente, globale, lisible et visible par tous ». Il a, par ailleurs, estimé que la loi de finances complémentaire (LFC) 2015 n’a été qu’un « coup à blanc » alors que la loi de Finances 2016 est un « second coup à blanc » au moment où, a-t-il poursuivi, « le mal profond qui ronge l’économie nationale n’est pas seulement dans le déséquilibre des comptes publics mais aussi et surtout dans ces réformes structurelles ».

« Quel crédit accorder à une Loi de Finances qui prétend parvenir à un taux de croissance de 4,6% qui n’a jamais été atteint même par temps d’opulence financière », s’est-il demandé, estimant « suffisants » ces indicateurs pour « disqualifier cette loi dont la confection semble relever plus de la routine d’une échéance législative contraignante à respecter que d’une démarche innovante et convaincante ».