Benflis ne croit pas à la « civilisation » des services

Benflis ne croit pas à la « civilisation » des services
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Ali Benflis, le président de Talaiou Al Hourriat a animé ce mardi à Alger une conférence de presse. Et comme de juste, la question de la mise à la retraite du général Toufik a brûlé toutes les lèvres des journalistes. Il n’a pas « d’informations particulières » s’est empressé de répondre Benflis qui a plutôt livré son analyse.

Sur le départ de Toufik proprement dit, il n’a pas vraiment épilogué, mais indirectement, il a exprimé sa désapprobation. Du moins par rapport à la manière. «Une restructuration des services de sécurité, chose somme toute normale, doit normalement obéir à des textes, elle doit être le fait de commissions d’experts et la finalité de toute restructuration est surtout l’efficacité, la performance, la réactivité de la structure », va-t-il argumenter.

D’ajouter qu’une restructuration n’est pas le fruit de « lubies » présidentielles. Suivez donc mon regard, avait l’air de suggérer Benflis. Pour lui, l’armée doit être « préservée et protégée » en ce qu’elle est l’outil qui assure l’intégrité et la sécurité du pays. Surtout, a-t-il mis en évidence, le contexte régional.

Ali Benflis reste aussi sceptique par rapport à la civilisation du pouvoir, estimant que cette opération suppose, au préalable des « élections démocratiques » et des contre- pouvoirs ». Pour lui, « aujourd’hui, les centres du pouvoir sont diffus, on ne sait pas qui décide ». Il parle à ce propos de vacance du pouvoir depuis 2003, date de son retournement de veste lorsqu’il a pensé à ce moment qu’il pouvait voler de ses propres ailes.

LG Algérie

Interrogé pour faire savoir s’il subissait des pressions (de la part du DRS) quand il était directeur du cabinet du président puis chef du gouvernement, il a répondu par la négative, affirmant qu’il n’a « jamais eu de pressions de la part de quiconque ». Concernant l’obtention de l’agrément de son parti, Ali Benflis s’est défendu de toute intervention en sa faveur « L’administration n’a rien trouvé à redire à propos de notre dossier, elle n’avait pas d’autres choix que de donner son accord, au risque de paraitre arbitraire ». « Les gens qui posent ce genre de questions (sur le coup de pouce) auraient été plus inspirés de se demander pourquoi nous avions été interdits d’activité pendant quatorze mois ».