Le bureau politique du parti Talaiou El Houriat, d’Ali Benflis s’est réuni ce samedi pour un examen de la situation globale du pays. C’est la situation « préoccupante » de Ghardaïa qui figue en tête du communiqué, selon lequel la situation sur place est « la conséquence directe de la vacance du pouvoir et de l’état de carence institutionnelle qu’elle a entraîné, qui ont mis les pouvoirs publics dans l’incapacité d’assumer l’intégralité de leurs responsabilités à l’égard de cette partie du territoire national qui vit un état de tension et de crise récurrent depuis plus de deux longues années ».
Le parti du candidat malheureux aux dernières élections présidentielles, considère en outre la crise comme « une déni de citoyenneté », et souligne « l’impérieuse nécessité d’un traitement politique de la crise qui ne saurait se réduire à une approche exclusivement sécuritaire par laquelle la régime politique en place croit pouvoir se dispenser de ses responsabilités propres dans le règlement définitif et durable de cette crise ».
Concernant la situation sécuritaire, Talaiou El Houriat condamne d’abord le dernier attentat de Ain Defla et rend hommage« aux forces armées de la République ainsi qu’à l’ensemble des autres services de sécurité du pays pour le haut degré de détermination, d’abnégation et de sacrifice dont ils témoignent dans l’accomplissement de leur devoir de protection et de défense de la Nation ».
Le parti de Benflis met par ailleurs en garde contre ce qu’il qualifie de « discours triomphaliste et lénifiant » sur une soit disant défaite consommée du terrorisme, car elle est synonyme de démobilisation et de baisse de vigilance. « Le terrorisme reste un défi qui ne saurait être relevé effectivement, outre son traitement sécuritaire, que par des choix politiques clairs et sans concession sur les valeurs d’ouverture, de progrès et de tolérance de notre société ».

Au sujet de la loi de finance complémentaire (LFC 2015), le parti de Benflis commence par contester la méthode qui consiste à recourir systématiquement à la procédure de l’ordonnance présidentielle. Elle est qualifiée comme étant « autoritaire, unilatérale et injustifiée » , privant du coup « les citoyennes et les citoyens du nécessaire débat au sujet de la stratégie de riposte à la crise énergétique mondiale qui concerne toute la Nation ».
Mais ce qui inquiété au plus haut point le parti de Benflis, c’est le fait que « les pouvoirs publics n’ont ni pris la juste mesure ni appréhendé la véritable nature structurelle de la crise», alors que la crise énergétique mondiale aurait pu être une occasion « de réformes structurelles profondes tendant, enfin, à modifier le caractère lourdement rentier de l’économie nationale et à la mettre sur la voie de la productivité, de la compétitivité et de la performance par laquelle passe obligatoirement la construction d’une économie moderne et d’un Etat prospère »