Benflis lache Mezrag.

Benflis lache Mezrag.

L’ancien chef de gouvernement et par deux fois candidat aux élections présidentielles, Ali Benflis, a assuré n’avoir jamais passé le moindre deal avec l’ancien émir de l’ex-AIS, Madani Mezrag.

Benflis, à l’époque directeur du cabinet de la présidence, assure s’être déplacé en 1999 en compagnie des généraux Smaïn Lamari et Fodhil Chérif pour une mission de pédagogie, celle d’expliquer la concorde civile au chef de l’AIS. Les discussions portaient, selon lui, sur le contenu de la loi sur la concorde, les procédures à suivre, les conditions requises. Rien de plus.

Non content de menacer le président Bouteflika et les institutions du pays, l’émir de l’ex-AIS, Madani Mezrag recourt cette fois-ci au mensonge.

Il a indiqué, lors de son dernier passage sur une chaîne privée, El Watan TV, aujourd’hui fermée, que Ali Benflis, à l’époque directeur du cabinet de la Présidence, qui accompagnait la délégation composée des généraux Smain Lamari et Fodhil Chérif lui avait indiqué que le décret signé président Bouteflika leur a restitués les droits civiques, ce qui signifie selon lui qu’ils ont « le droit d’obtenir tous les documents officiels y compris le passeport, de postuler à tous les postes au sein de l’État, de se porter candidat et de voter ».

Et d’ajouter que Benflis »nous a demandé d’attendre un an, deux ans pour activer dans d’autres partis politiques pour ne pas compromettre l’accord. J’ai répondu et je lui ai dit je vous offre cinq ans », raconte Madani Mezrag. L’ex-Chef de gouvernement aujourd’hui à la tête du parti Talaiou el Houriet, cité par Mezrag Madani, répond à ce dernier et apporte son éclairage : « Au courant de l’été 1999, le Parlement votait une loi sur la Concorde civile et en septembre, un référendum sur ce texte a été organisé.

A l’époque j’ai été chargé d’une mission de la part de la présidence de la République pour conduire une délégation composée de trois personnes : le général Smaïl Lamari, représentant du DRS, le général Fodhil Chérif, représentant de l’état-major et moi-même.

Notre mission à trois était de nous déplacer à Jijel, plus précisément à Kaous pour y rencontrer une délégation conduite par Madani Mezrag. L’objet de la visite et de la mission était d’expliquer le contenu de la loi sur la Concorde civile du premier au dernier article. C’est ce que nous avons fait durant une séance qui a duré entre deux et trois heures », a indiqué Ali Benflis.

Selon lui, durant cette séance les trois missionnaires ont indiqué aux représentants de l’AIS « qui sont les personnes concernées par cette loi, les procédures à suivre auprès des Comités de probations auprès des cours d’appel, les conditions pour être éligibles ».

Il n’était ni de la mission de M. Benflis ni dans celle des deux généraux qui l’accompagnaient de discuter d’autre chose que de la loi sur la Concorde civile » ajoute-t-il. Cette dernière déclaration de Mezrag est arrivée après des mois d’émulation exaltée d’arrogance et de mépris envers le peuple et ses institutions.

Et c’est dans le mensonge, qui est son arme, qu’il crut découvrir une issue honorable. Aussi Mezrag, tel un vulgaire maraudeur, ment-il encore, comme d’habitude. Seul un mythomane peut se permettre les arrangements avec la vérité. Pourtant, l’ex-chef de cette organisation terroriste qui a pris les armes et rejoint le maquis n’est nullement inquiété et continue de narguer la force publique.

A quoi joue ce repenti qui n’a jamais demandé pardon pour ses crimes contre de jeunes soldats de l’ANP ?

Cependant, il faut souligner qu’il avait été invité à la présidence de la République pour rencontrer le chef de cabinet, Ahmed Ouyahia, en tant que personnalité nationale, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. En juillet dernier, Madani Mezrag avait tenu clandestinement une université d’été dans la région de Jijel où il avait annoncé devant ses ex-partisans son intention de créer un parti politique, le Front algérien pour la réconciliation et le salut (FARES).

Et pourquoi est-on toujours clément vis-à-vis de lui alors que la chaîne de télévision qui l’a interviewé a été fermée et les journalistes priés de voir ailleurs, ainsi que les 140 travailleurs de cette chaine ? Pourtant d’autres chaînes de télévision avaient bien accueilli cet homme sans être inquiétées.