La vacance pouvoir est devenue un leitmotiv dans le discours du « Pôle des forces du changement » d’Ali Benflis qui a profité de la réunion de jeudi pour en remettre une nouvelle couche.
Et cela pour dire sa conviction profonde « qu’une telle détérioration se poursuivra aussi longtemps que ne seront pas traitées de la manière la plus appropriée la crise de légitimité, la crise institutionnelle et la crise constitutionnelle produite par la vacance du pouvoir ».
Le contexte régional est mis en avant dans le communiqué du parti de Benflis qui pointe « des menaces de plus en plus pressantes contre sa sécurité nationale et alors que le monde arabe traverse l’une des phases les plus critiques de son histoire notamment en Syrie, en Irak et en Palestine ». Mais paradoxalement est-il dit dans le communiqué « l’action de l’Algérie se distingue par une passivité et une absence qui ne sont rien d’autres que la résultante logique et inévitable de cette vacance du pouvoir ».
Crise politique et crise économique et sociale, souligne encore le « Pôle » qui fait aussi part à ce niveau de sa préoccupation par rapport à « la dégradation de l’environnement économique et du climat social dans le contexte d’une crise politique sans précédent ». Pour le parti de Benflis, il n’y a qu’un seul responsable de cette situation, à savoir le régime. Et à ce propos, la mutinerie inédite des policiers est considérée comme un « indicateur inquiétant des retombés possibles de cette crise.
Et tout en estimant impératif d’apporter des réponses aux doléances exprimées par les policiers, le « Pôle du changement appelle au sens de la responsabilité et à la retenue des policiers. Concernant la situation qui prévaut à Ghardaia, le communiqué souligne l’insouciance et l’inaction des institutions de la République concernées face à ces développements tragiques ».
Enfin, le Pôle des Forces du Changement a examiné « le harcèlement continu auquel l’opposition nationale et les médias authentiquement indépendants sont soumis dans l’exercice de leurs droits et de leurs libertés fondamentales et constitutionnelles » . Le Pôle des Forces du Changement a relevé que « la faillite de la gouvernance du pays politique, économique et sociale contraste avec le zèle, l’activisme et la créativité des dirigeants politiques du pays lorsqu’il s’agit de brimer les libertés et de restreindre l’espace des droits ».
A ce propos, le Pôle a tenu à assurer les quotidiens nationaux « El Khabar » et « El Watan » qui sont actuellement les cibles privilégiées de mesures jugées « inqualifiables de harcèlement et d’intimidation de sa solidarité et de son soutien dans cette épreuve liberticide qui leur est imposée ».