Benflis fait l’impasse sur la déclaration du général Toufik et dénonce encore « la vacance du pouvoir »

Benflis fait l’impasse sur la déclaration du général Toufik et dénonce encore « la vacance du pouvoir »

Ali Benflis a réuni samedi son bureau politique pour examiner la situation politique. Le communiqué qui a sanctionné la réunion fait totalement l’impasse sur la lettre du général Toufik qui a pourtant barré les manchettes des grands journaux.

En revanche, il est encore revenu sur ce qu’il semble être sa marotte, à savoir « la vacance du pouvoir » Cette vacance explique le communiqué « est source de préoccupations et d’immobilisme généralisé qui met le pays dans l’incapacité de relever les défis politiques, économiques et sociaux qui s’accumulent devant lui « .



Pour l’instance exécutive de Talaie El Houariat, les effets de la vacance du pouvoir qui s’ajoutent à ceux de l’illégitimité « ont mené le pays vers une impasse totale dont le régime politique en place se révèle inapte à assurer le dépassement ».

Les heurts qui ont marqué la semaine dernière au parlement le vote de la loi de finance 2016 est un des autres points sur lesquels a rebondi le parti de Benflis.

D’abord pour exprimer sa solidarité avec l’opposition nationale représentée au Parlement, puis pour partager son analyse quant au caractère anti national de la loi controversée.

Le parti de Benflis dénonce à ce propos ce qu’il qualifie de « la violation manifeste des droits des députés opposés au projet de loi de finances 2016″.

Cela signifie pour lui « l’extension de l’instrumentalisation de la fraude et de la contrefaçon du champ électoral au champ du travail législatif ».

Quant à la loi de finance, il exprime « sa totale désapprobation de la démarche adoptée par le régime politique en place, (…)visant à faire supporter le fardeau des ajustements que requiert la crise économique actuelle par les seules couches les plus vulnérables de la collectivité nationale à l’exclusion des réseaux et des clientèles économiques accapareuses et prédatrices de ce régime ».

Le parti de Benflis, rejoignant les craintes exprimées par les députés frondeurs, fait part lui aussi de « sa grande inquiétude quant à l’influence gagnée par les forces de l’argent douteux dans l’orientation de la législation nationale vers la satisfaction de leurs intérêts illégitimes et indus ».