Benflis évoque encore un « vide au sommet de l’Etat » et propose l’initiative démocratique de son parti

Benflis évoque encore un « vide au sommet de l’Etat » et propose l’initiative démocratique de son parti

Ali Benflis a réuni samedi les militants de son parti, Talai El Houriyat à El Bayadh dont il saluera d’ailleurs le sens de l’honneur et l’hospitalité légendaire de ses habitants. Il fera également un premier bilan de son parti en estimant qu’il a vite grandi.

« La première conclusion est que notre parti est un grand parti d’avenir. C’est un parti de citoyens créé par des citoyens pour des citoyens. Je veux dire par là un parti qui rassemble des militantes et des militants déterminés à agir pour aider le pays à sortir de l’impasse globale dans laquelle il se trouve ».

L’ex candidat à la présidentielle s’en prendra directement à l’entourage du président Bouteflika pour le bilan positif qu’il fait de son action à la tête de l’Etat. « Ils nous parlent beaucoup de l’homme providentiel et des miracles qu’il aurait accomplis et qu’ils sont les seuls à voir. Ils nous parlent beaucoup de démocratie apaisée alors que le pays a besoin surtout d’une démocratie non faussée; ils nous parlent d’Etat-civil alors que nous attendons un Etat de droit; ils nous parlent de démocratie participative alors qu’ils font tout pour empêcher l’avènement d’une plus simple démocratie représentative ».

A propos de l’économie, Benflis ironise sur les programmes présidentiels en disant qu’ils ont disparu avec la disparition de la manne pétrolière. A propos de menaces sur l’unité nationale et des appels à la création d’un front intérieur, Benflis poursuit son réquisitoire : « ils nous parlent d’unité nationale alors que le clientélisme, le régionalisme, le clanisme, le népotisme et la corruption font des ravages dans notre système politique, dans notre économie et dans notre société ».

LG Algérie

Ali Benflis revenant encore sur ce qu’il n’a de cesse de marteler, à savoir « la vacance du pouvoir » estime que les problèmes auxquels fait actuellement face le pays sont la conséquence du « vide au sommet de l’Etat qui empêche leur prise en charge et leur traitement effectif ».

Une prise en charge qui fait défaut selon à cause d’un gouvernement incapable de relever les défis « Les paris que nous devons gagner peuvent être des paris perdus en l’absence d’institutions légitimes, représentatives et crédibles », dit-il en jugeant indispensable l’existence d’ « un Etat fort, une nation unie et une société soudée ».

Face au sombre tableau qu’il dresse, Ali Benflis met en avant son alternative démocratique « Cette alternative signifie que l’Algérie du XXI ème siècle ne peut plus vivre avec un régime politique datant du siècle dernier avec une mentalité, une culture et une pratique politique dépassées et obsolètes. Cette alternative signifie aussi que l’Etat national ne peut être construit sans l’accord et l’adhésion des citoyens et sans le respect du jugement et du choix du peuple souverain », conclut l’ex candidat à la présidentielle.