Benflis devant le congrès régional du parti à Blida “Talaiou El-Houriyet, une alternative au régime défaillant”

Benflis devant le congrès régional du parti à Blida  “Talaiou El-Houriyet, une alternative au régime défaillant”

Pour la dernière étape avant le congrès constitutif du parti, Ali Benflis a axé son intervention devant les délégués du Centre, lors du précongrès organisé hier à Blida, sur les circonstances de la création de Talaiou El-Houriyet qui est venu répondre à une demande des militants qui souhaitaient “donner corps à leur désir de fonder une formation politique rassembleuse”.

Un parti qui a vite pris comme le démontrent les chiffres de sa structuration en peu de temps. Il a été fondé par 290 membres et s’est structuré dans 47 wilayas et les 13 circonscriptions de la wilaya d’Alger. Il est présent dans 537 daïras. Il est ainsi présent dans 1 250 communes.



Et de préciser que “ce projet politique propose à notre pays une voie de sortie de toutes les impasses politiques, économiques et sociales vers lesquelles il a été conduit”. L’Avant-garde des libertés se présente ainsi comme une alternative au régime qui se décline à travers “la modernisation politique, la rénovation économique et la réforme sociale sous le signe d’une société des libertés”. Pour Ali Benflis, le parti ne sera pas un faire-valoir ou un parti venu pour alourdir ou enjoliver le paysage politique, mais “un parti au sens noble et plein du terme mis au service d’un peuple et d’une nation”. Un parti qui vient réparer “les dégâts” et sauver le pays du danger dans lequel le système l’a mis.

“Nos gouvernants ont mené le pays vers le tunnel sombre de la personnalisation du pouvoir qui en a exacerbé le caractère autoritaire et totalitaire”, dit-il.

Des gouvernants qui, selon lui, ont mis le pays à genoux, lui ont fait prendre du retard, n’ont entrepris aucune réforme, scindé la citoyenneté “en supra-citoyenneté et en infra-citoyenneté” et avec sa permissivité ou complicité laissé se généraliser la corruption. La corruption qui, d’après lui, est le signe “de la déchéance civique et morale des sociétés humaines”.

“La corruption est la maladie chronique de la nation”, résume-t-il. Il assimile la posture du pouvoir à “une attitude complaisante et tolérante et un message d’impunité”. Une attitude passive couplée à une absence de volonté politique qui se traduirait naturellement par une justice indépendante qui lutterait efficacement contre ce fléau.

Et de conclure sur l’optimisme et l’espoir dont est porteur son parti qu’il inscrit dans une logique de réforme, de refonte et de sursaut pour sortir le pays de “sa douloureuse” impasse. L’Avant-garde des libertés se présente donc d’ores et déjà comme une alternative au régime et un sauveur pour le pays. “Si notre parti a un rôle à tenir, un message à livrer et une finalité à atteindre, ce sont bien ceux de remettre de l’espoir là où domine le désespoir, de l’optimisme là où prévaut l’abattement et la foi en l’avenir là où se sont imposées l’amertume et la crainte de lendemains peu enchanteurs”, conclut-il son allocution.

D. B