L’ancien chef du gouvernement décidément très critique, n’a pas manqué de pointer les mesures annoncés par le président de la république à l’issue du Conseil des ministres restreint.
Dans un communiqué reçu à notre rédaction, le candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2014, s’en est pris au gouvernement qui recherche «désespérément» d’après lui «la sortie d’une crise qu’il a générée de son propre fait » tout en critiquant le communiqué ayant sanctionné le Conseil des ministres restreint «dont la teneur est d’une incohérence et d’une légèreté sans précédent».
«Les décisions du Conseil Ministériel restreint, tenu le 27 janvier 2015, au sujet des protestations de nos concitoyens à Ain Salah contre l’exploitation du gaz de schiste restera dans nos annales politiques comme le modèle parfait de la non gouvernance », tonne Ali Benflis.
Un propos d’une extrême sévérité de la part de l’ancien chef du gouvernement qui ne semble pas croire la version officielle à savoir qu’il n’est pas question d’exploiter le gaz de schiste mais juste une exploration.
En effet, Benflis souligne ce qu’il qualifie «d’incohérences d’un gouvernement qui prétend que ce dont il s’agit à Ahnet n’est rien d’autre qu’une expérimentation alors que les responsables concernés ont affirmé que la technologie d’extraction du gaz de schiste était parfaitement maîtrisée, ce qui signifie que l’expérimentation n’a plus lieu d’être.»
Quête désespérée
Aussi, Benflis pointe t-il «l’absence d’ancrage juridique qui rend ce concept dépourvu de sens et d’encadrement légal précis et connu. »
Sur sa lancée contre le gouvernement, Ali Benflis a également critiqué l’annonce de la création de Wilayas déléguées dans certaines régions du sud de l’Algérie. S’il n’est pas contre le projet, il ne manque pas moins de signaler « les crises et les tensions qui sont apparues dernièrement à une problématique d’encadrement administratif. »
Pour lui, «ces crises et tensions ont été les révélateurs «des conséquences inévitables d’un dialogue social rompu, des médiations politiques et sociales clientélistes et de l’autoritarisme érigés en mode de gestion de la collectivité nationale et de la perte de la crédibilité et de la confiance de l’Etat auprès des citoyens. »
Benflis accuse le pouvoir de réduire les crises et les tensions qui sont apparues dernièrement dans tout le sud du pays et en particulier à Ain Salah «à une problématique d’encadrement administratif, le gouvernement a manqué, encore une fois, l’occasion d’en tirer les enseignements réels».
Ces crises et ces tensions ont été selon lui, «essentiellement, les révélateurs des conséquences inévitables de la citoyenneté méprisée, du dialogue social rompu, des médiations politiques et sociales clientélistes ayant pris le pas sur les médiations représentatives et légitimes(…).
En somme, Benflis est resté fidèle à sa ligne résolument opposée à toutes les initiatives du gouvernement et du président