“Personne n’a le monopole de la stabilité du pays”, a martelé le candidat à la présidentielle, qui évoque une volonté, chez les tenants du statu quo, de “différer l’alternance portée par la volonté populaire”.
Le candidat Benflis a subtilement répliqué aux partisans du quatrième mandat et à leur “discours alarmiste” autour de la stabilité qui vise, a-t-il indiqué, hier, lors de la réunion des directeurs de wilaya de campagne réunis à Alger, “à faire un chantage sécuritaire” et dont le but est de différer l’alternance portée par la volonté populaire. “En somme, a-t-il dit, c’est le statu quo ou le chaos.” Un discours qui coïncide avec les incertitudes qui entourent le prochain scrutin présidentiel qualifié déjà, selon lui, de fermé. Optique destinée à “créer la démobilisation”. Pour contrer cette option, le candidat Benflis appelle à la mobilisation et à l’occupation du terrain. Et à déjouer toutes les manœuvres politiciennes.
Il a, par ailleurs, rejeté les déclarations “alarmistes” qui sont “inacceptables d’autant qu’elles émanent d’officiels”, qu’il appelle à la retenue, à prendre “leurs responsabilités et à faire preuve de mesure et de réserve”. Et de répliquer aussi aux partisans du candidat de “la stabilité” : “Personne n’a le monopole de la stabilité du pays.”
Benflis se positionne comme l’homme du changement et des réformes. “Le changement pour moi est synonyme d’évolution, il est une dynamique positive dont les bienfaits doivent surtout profiter à tout le monde, et je dis bien à tout le monde, et non pas à une infime minorité.” Il n’entend pas jouer en solo, mais travailler pour réaliser ce changement par une large concertation. Parce que, a-t-il expliqué, “je suis viscéralement opposé à toutes les formes de pouvoir personnel”. Cela va sans dire que le changement s’opère à travers la réhabilitation des institutions, respectées et exerçant leurs missions.
Précision : Benflis se présente en candidat indépendant, représentant tous les Algériens, sans exception ni exclusion, même s’il rappelle qu’il est membre d’un parti politique, le FLN.
Il a invité ses partisans, ses responsables locaux de campagne à adopter un discours de vérité, loin “des promesses chimériques” et à aller au contact du peuple.
Comme il compte regrouper autour de son programme tous les Algériens, surtout les jeunes et les femmes dont ses représentants au niveau local sont invités à se rapprocher. Il compte également sur “des” partis politiques pour lui apporter leur soutien. “Comme vous le savez, je suis contre toute forme de marginalisation, de clientélisme et de régionalisme”, dit-il, en invitant, encore une fois, ses directeurs de campagne à être un modèle dans leurs rapports avec les citoyens, car, a-t-il ajouté, “si nous réclamons la moralisation de la vie publique, nous devons faire preuve d’exemplarité en toute circonstance”. Il les a appelés à éviter d’attaquer les adversaires politiques et à porter atteinte aux institutions de la République que “nous devons préserver parce qu’elles sont un acquis de tous les Algériens et un garant de la pérennité de l’État”, a-t-il indiqué.
Il a appelé enfin les Algériens à rejoindre son projet, “l’ambition collective de construire une société de libertés, de la connaissance et de la prospérité partagée”.