A la veille de la réunion que doit tenir le FCE jeudi à l’hôtel Aurassi pour se prononcer sur la position à prendre par rapport à l’élection présidentielle du 17 avril, le candidat Ali Benflis, a adressé une lettre au président de cette organisation patronale pour l’appeler à observer la neutralité par rapport aux candidats qui auront été retenus par le Conseil constitutionnel.
“Je puis vous assurer, Monsieur le Président, que l’objet de ma démarche n’est pas de solliciter l’appui à ma candidature du Forum des Chefs d’Entreprises. Ce n’est ni la motivation de ma démarche, ni la conception que je me fais de la politique ou de l’entreprise”écrit Benflis dans sa lettre.
Et de poursuivrai en déclarant qu’il “considère qu’il revient au peuple algérien et à chaque citoyen de choisir librement son candidat, j’estime qu’une organisation patronale doit pouvoir se mettre à l’écart du débat politique et œuvrer pour lever les pressions politiques qui fragilisent l’entreprise qui doit pouvoir retrouver sa vocation socioéconomique de facteur central de production de richesses”.
La lettre de Benflis adressée à la personne même du président du forum ne manquerait pas de peser jeudi au moment de la prise de décision.

Pour rappel, les proches de Bouteflika ont exercé des pressions sur le FCE pour l’amener à se prononcer en faveur de la candidature de Bouteflika, comme pour les précédents mandats. Sauf que deux réunions convoquées par Rédha Hamiani à l’hôtel Aurassi n’ont abouti à aucune décision faute de quorum, la plupart des patrons ayant trouvé des prétextes pour être absents à cette réunion pour ne pas avoir à faire un choix de force.
Mais vendredi dernier Ali Haddad, le leader national des travaux publics, a réuni pour un déjeuner à l’hôtel Aurassi une soixantaine de patrons à qui il a demandé de participer à la levée des fonds pour le financement de la candidature de Bouteflika.En échange, leur a-t-il promis, ils bénéficieront d’une amnistie fiscale.