La campagne électorale d’Ali Benflis avance au pas de cadence. De deux meetings par jour, le candidat est passé à une vitesse supérieure pour en animer trois. Cela, sans compter les rencontres de proximité qui le regroupe aux citoyens des villages qu’il traverse par route sur le trajet qui doit le mener vers le chef-lieu de wilaya.
Et il semble qu’il ait décidé de consacrer les derniers jours de cette campagne à la sensibilisation de ses militants et sympathisants contre la fraude. A chaque halte, l’ex-chef du gouvernement, n’a de cesse de leur demander de surveiller les urnes et de faire montre de vigilance. Il ira même jusqu’à leur donner quelques « ficelles » pour déjouer toute tentative de confiscation des voix des électeurs. « En général, dit-il, ils provoquent une panne d’électricité pour faire diversion et s’emparer de l’urne pour les bourrer. Les contrôleurs n’y voient que du feu ». Aussi, conseille-t-il à ses sympathisants et ses contrôleurs, au nombre de 60.000 selon lui, dans ce cas, d’empêcher « les fossoyeurs de s’emparer de l’urne. « Prenez-là dans vos bras s’il le faut jusqu’à ce que la supposée panne soit réparée. Ce n’est que de cette manière que l’on pourra mettre à plat leur base œuvre».
Ali Benflis, pour prouver que « les défenseurs du quatrième mandat sont prêts à tout », il reviendra sur l’opération de collecte de signatures pour Abdelaziz Bouteflika en signalant qu’il était impossible de rassembler 5 millions de signatures en une semaine en respectant strictement la loi. « Aussi, ils ont usé de faux en se servant du fichier national d’état civil, à l’insu des concernés pour remplir les formulaires, l’administration étant à leur disposition».
L’ex-chef du gouvernement, après avoir établi des constats propres à chaque wilaya dont il a été l’hôte ces dernières heures, proposé des solutions et prendre des engagements : nouveau découpage administratif, ériger des localités en wilayas, indépendance de la justice, lutte contre la corruption, la pollution, réindustrialiser le pays, etc), le candidat élève encore plus le ton, en réitérant qu’il ne va pas se taire s’il y a fraude. Avec cette précision que cette fois-ci il révèle la manière avec laquelle il compte réagir. « Je ne me tairais pas et j’imputerai aux autorités la responsabilité », une manière de dire à ses sympathisants d’occuper la rue.
Ali Beflis a également insisté sur la liberté de la presse en s’engageant, par exemple, à faire de l’ENTV une télévision que concurrenceraient Canal +, France 2 et El Jazeera. Répondant à ses sympathisants qui scandaient des slogans hostiles à une chaîne privée algérienne qui l’a pris pour cible, en promettant de s’en prendre à ses employés, le candidat les en dissuadera en affirmant que les journalistes sont ligotés et ils ne font qu’obéir aux ordres de leurs chefs.
Cet après-midi, il animera un meeting à Annaba après en avoir présidé un à Skikda où il a plaidé pour la création d’une économie verte, le développement durable et la réindustrialisassion de la région qui regorge de potentiels dans le domaine de la pétrochimie.
De notre envoyée spéciale à Souk Ahras, Tarf et Skikda Faouzia Ababsa