Benflis à propos des récents changements au sommet du Pouvoir : «Beaucoup de bruit pour rien»

Benflis à propos des récents changements au sommet du Pouvoir : «Beaucoup de bruit pour rien»

Après une brève hibernation, Ali Benflis, secrétaire général de Talaiou El Houriyet s’explique une fois de plus, dans un entretien qu’il a accordé à Impact24, sur la situation critique du pays. En effet, l’ex-premier ministre estime qu’il y a actuellement un grand « vide institutionnel», voire une vacance patente du pouvoir que, selon lui, «des acteurs extraconstitutionnels s’emploient à combler ce vide sans qu’ils n’en aient ni le pouvoir ni les capacités».

«Il n’y a plus personne aux commandes de la maison Algérie depuis longtemps. Il n’y a plus de timonier, il n’y a plus de boussole, il n’y a plus de cap et il n’y a plus de carte de navigation», dénonce-t-il, tout en estimant que les récents changements de ministres, de walis et de rangs de l’armée constitue un indice par excellence d’un «blocage» institutionnel, causé par «un vide» au sommet de l’Etat. Pour lui, ces remaniements n’ont aucune importance, « un bruit pour rien », puisqu’ils ne feront pas pencher la balance quant à la situation chaotique dans laquelle se retrouve aujourd’hui l’Algérie. «Beaucoup de bruit pour rien. Le pays est toujours face à la même impasse et les changements civils et militaires qui viennent d’être opérés n’en modifient aucune donne.

Peut être même donnent-ils à cette impasse une tournure qui n’augure rien de bon pour le pays», craint M. Benflis qui pense que : «Dans ces moments précis, l’Etat, les institutions et la société elle-même vivent une situation de blocage total.

Il ne fait plus aucun doute pour personne que le vide au sommet de l’Etat est à la source de ce blocage».

Sur un autre volet, le président de Talaiou El Houriyet n’a pas hésité de manifester son inquiétude sur l’avenir économique de notre pays. «Nous ne sortons de cette décennie de profusion financière que pour rentrer, de nouveau, dans l’austérité et la rigueur tout simplement, parce que nos gouvernants ont été incapables d’organiser la relève d’une économie rentière par une économie créatrice de richesses », a-t-il sciemment prévu.

Enfin, convaincu, il voit en la Coordination nationalE pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), une sauveuse de l’Etat algérien, à présent, en état de décrépitude. A ce propos, il appelle les citoyens à la consolider, en s’adhérent à sa cause.

Rezki A