Benchikha : trois matchs, trois fois dos au mur

Benchikha : trois matchs,  trois fois dos au mur

Des matchs couperets, Abdelhak Benchikha n’a pas attendu ce Maroc-Algérie pour savoir ce que c’est. Il en a déjà connu deux ! L’Afrique centrale et le Maroc. Ceci pour dire que la pression a de tout temps pesé sur ses épaules depuis qu’il a hérité en cours de route de cette sélection que certains observateurs ont qualifiée de cadeau empoisonné. La tension atteindra sans doute son paroxysme ce soir, car une défaite pourrait compromettre sérieusement les chances de l’Algérie de se qualifier à la CAN Orange 2012, mais cela sonne presque comme une «routine» pour Benchikha qui a sans doute appris à apprivoiser cette pression de plus en plus pesante. Car, sur la forme, ce Maroc-Algérie n’a rien de différent de celui d’Annaba. Un simple faux pas aurait pu coûter la qualification aux Verts. Sur le fond aussi.

Centrafrique-Algérie : un cadeau empoisonné



Abdelhak Benchikha n’a pas attendu longtemps pour mesurer combien la pression pouvait peser sur les épaules d’un sélectionneur. Sitôt confirmé comme successeur de Rabah Saâdane, il s’était attelé à préparer un déplacement en Centrafrique qui ne se présentait pas vraiment sous de bons auspices. Déjà que les Verts avaient été forcés au nul par la Tanzanie au 5-Juillet, un mois auparavant, Abdelhak Benchikha, à qui on avait taillé un costume de général, avait préparé le match à la va-vite !  Il n’avait bénéficié que de trois jours pour faire connaissance avec ses joueurs et préparer le match. Nonobstant les conditions météorologiques, il avait eu aussi à composer avec un groupe amoindri par les blessures. La pression était alors à la mesure de l’ambition du sélectionneur de réussir son premier test. Raté !

Algérie-Maroc : à gagner à tout prix !

Avec un point seulement dans son escarcelle, l’Algérie était condamnée à gagner son match face au Maroc, sous peine de se voir éliminée de la course. Bon, c’est vrai que l’on avait cherché, alors, à minimiser un petit peu les choses en avançant que le match n’était pas aussi décisif qu’on le disait, mais Abdelhak Benchikha savait en son for intérieur qu’un faux pas lui est interdit. Le coach décide d’accueillir le Maroc à Annaba. L’engouement était tellement important que Benchikha a dû s’enfermer à double tour avec ses joueurs pour s’assurer un minimum de concentration, en perspective de ce match important. Le sélectionneur mesurait parfaitement les conséquences qui pouvaient découler d’une défaite, pas seulement pour l’avenir de l’EN dans ces éliminatoires, mais pour le pays qui vivait un bouillonnement social. En plus, il fallait encore une fois composer sans deux de ses cadres. Gagné !

Maroc-Algérie : l’autre match à ne pas perdre

Le Maroc-Algérie de ce soir se présente sous les mêmes auspices en ce sens où on continue à penser que le résultat de ce match est décisif dans la course pour la qualification à la CAN Orange 2012. Il est vrai que les données sont plus favorables pour Benchikha qui peut, hormis Guedioura, compter sur l’intégralité de son effectif. Par ailleurs, la sérénité du Maroc est sérieusement écornée par les défections. Qu’à cela ne tienne, le caractère couperet du match suffit à engendrer une pression terrible que Benchikha dit vouloir prendre sur ses épaules de manière à libérer ses joueurs.