Benchikha se détourne de Zarabi, Mostefa et Mesloub

Benchikha se détourne de Zarabi, Mostefa et Mesloub

Mesloub «Je ne désespère pas de jouer pour les Verts»

Contrairement à ce qui a été annoncé çà et là, Abdelhak Benchikha n’avait aucune intention d’aller superviser les trois Algériens présents sur le terrain lors de la confrontation opposant Le Havre à Nîmes. De fait, on peut annoncer sans risque de se tromper que ni Zarabi, ni Mostefa ni Mesloub ne seront retenus pour le prochain stage des Verts, pour préparer le match contre le Luxembourg, le 17 novembre.

A moins d’une extrême urgence

Et pour cause, le sélectionneur national n’avait même pas prévu dans son programme une halte dans le souci de superviser certains joueurs au stade du Havre. C’est ce que Benchikha nous a confié d’ailleurs, lors de l’entretien qu’il nous a accordé à Sochaux.

A moins d’un miracle, aucun de ces trois joueurs ne sera de la partie au Luxembourg. Mais, comme en football aussi, on ne peut jurer de rien, et s’il y a une seule chance pour les trois joueurs que le patron des Verts en sollicite un seul, ce sera probablement Mehdi Mostefa.

Mostefa est-il cet arrière droit qui nous manque tant ?

Ceci, en raison de son talent d’arrière latéral droit. Un problème qui fait défaut aux Verts depuis déjà près de deux ans et que le capitaine de l’équipe nîmoise pourrait aisément régler, au vu des prestations qu’il livre depuis deux saisons avec son club. Mais il en faudra un peu plus pour attirer le regard de Benchikha.

Car ce dernier aura un peu de mal à défendre la présence d’un joueur de Ligue 2, au sein d’un groupe composé de noms venant de championnats nettement plus huppés.

Zarabi espère encore et toujours…

Concernant Raouf Zarabi, tout le monde sait qu’on nous cache quelques desseins obscurs le concernant. Car l’ancien joueur du NAHD mérite bien une seconde chance avec les Verts qu’il n’aurait jamais dû quitter, si ce n’est l’entêtement de Saâdane qui l’a rayé de sa liste.

Une mise à l’écart incompréhensible dont les supporteurs attendent au moins une explication. Zarabi, qui affiche une forme éblouissante ces dernières semaines, frappent à nouveau aux portes de la sélection. Mais le poste de défenseur axial qu’il occupe avec Nîmes pourrait retarder son retour de quelques mois encore. A moins d’une urgence…

Mesloub, pas fou pour rater l’occasion

Enfin, le meneur et buteur du Havre pourrait lui aussi prétendre à une convocation dans les mois à venir. Lui qui caracole en tête des buteurs de son club et de la Ligue 2 avec quatre réalisations pourrait également intéresser Abdelhak Benchikha dans un proche avenir.

Ce dernier a affirmé que tout joueur algérien pouvant ramener un plus à l’EN aura sa chance. Une fenêtre d’espoir qui souffle depuis dans tous les stades d’Algérie et d’Europe. Et Mesloub n’est pas… fou pour manquer de saisir l’occasion si jamais Benchikha venait à lui délivrer la passe décisive qu’il attend avec impatience.

Mesloub «Je ne désespère pas de jouer pour les Verts»

Meneur de jeu du Havre AC, Walid Mesloub connaît, depuis quelques mois, une progression régulière, si bien qu’il fait de plus en plus parler de lui. Alors qu’il se murmurait que Abdelhak Benchikha allait le superviser lundi passé à l’occasion du match Le Havre-Nîmes, il n’en fut rien. Mesloub, pour autant, garde espoir d’être appelé en sélection un jour.

Malgré une belle prestation d’ensemble, Le Havre a été tenu en échec par Nîmes. Un mot sur ce match ?

Nous avons été malheureusement stoppés dans notre élan par ce nul. Nous voulions gagner pour confirmer notre dernière victoire obtenue à l’extérieur, mais nous n’avons pas réussi face à une équipe de Nîmes accrocheuse et qui a défendu très haut. Nous avons aussi manqué de chance en ratant un penalty.

Ce nul compromet-il vos chances pour l’accession ?

Non, pas du tout. Le championnat est encore long. Ce n’est pas un semi-échec à domicile qui altèrera nos ambitions. Cela ne diminuera en rien notre volonté de jouer l’accession jusqu’au bout. Nous n’en sommes qu’au début du championnat.

Vous avez joué contre un ancien international algérien, Abderraouf Zarabi. Avez-vous eu une discussion avec lui ?

Bien sûr ! A chaque fois que des joueurs algériens se croisent à l’occasion d’un match, ils discutent avec eux. J’ai donc échangé quelques mots avec lui. Cela dit, il faut dire que Zarabi est un défenseur très coriace. C’était une muraille difficile à franchir.

Le sélectionneur Benchikha n’est pas venu vous voir à l’œuvre. Pas trop déçu ?

Cela m’aurait fait plaisir qu’il vienne me voir jouer, mais il ne l’a pas fait et il est tout à fait libre de le faire. L’éventualité qu’il soit présent au stade ne m’a pas perturbé, car je me suis concentré sur mon sujet comme je le fais pour tous les matchs que je joue.

Vous a-t-il appelé au moins ?

Non. Il ne m’a jamais appelé. Ça parle dans les journaux qu’il garde l’œil sur mes prestations, mais je n’ai eu aucun contact concret avec la fédération ou un membre du staff technique.

Etes-vous intéressé de jouer avec l’Algérie ?

Oui, très intéressé. J’ai fait mon choix : c’est l’Algérie. J’ai consulté ma famille. J’ai fait le choix du cœur. Je travaille assidûment pour gagner ma place en sélection. Je ne désespère pas. Je n’ai que 24 ans. J’ai encore du temps devant moi. Avec le travail, j’espère y arriver un jour.

A votre avis, l’Algérie a-t-elle compromis ses chances de qualification pour la CAN-2012 ?

Non, pas du tout. Le Maroc possède trois points d’avance au classement. Les Verts peuvent rattraper cette avance en battant les Marocains à Alger. Après, il faudra faire la différence au match retour. Donc tout est encore possible. Rien n’est perdu. Il suffit juste d’y croire.

Pensez-vous que le match face au Maroc sera difficile au regard de son enjeu ?

Ce sera certainement un match chaud et très tendu. Il s’agira d’un derby où il y a toujours eu une rivalité. Il y aura de l’engagement, mais aussi du beau jeu. L’essentiel est de savoir prendre le match par le bon bout.

Pour en revenir à vous, pensez-vous à changer d’air en essayant de trouver un club de l’élite ?

Je suis sur une courbe ascendante, malgré quelques passages à vide que vit tout footballeur. Cette saison, je reste au Havre avec l’ambition de réaliser l’accession en Ligue 1. Après, j’aurai tout le loisir de décider.

Mesloub perd sa mère, puis son père…

Les regards étaient tous portés vers celui qui fut l’homme de la soirée malgré lui, dans ce match Le Havre-Nîmes, à savoir l’Algérien Walid Mesloub. Endeuillé il y a un peu plus de deux mois, par le décès de sa chère maman, le jeune Hacman a vécu le même drame en perdant cette fois son papa, il y a une semaine.

Deux douloureux événements, aussi puissants que rapprochés, qui auraient largement suffi à anéantir ce jeune. Mais l’Algérien du Havre a préféré noyer son chagrin dans l’effort en décidant de prendre part au match sous les conseils de ses proches et amis havrais.

Les joueurs rendent hommage à la famille Mesloub

Les joueurs, qui avaient tous assisté en compagnie du staff aux funérailles, arboraient à l’échauffement un tee-shirt «Pour la famille Mesloub» et le nom du numéro 10 fut plusieurs fois scandé durant la partie.

A noter aussi qu’une minute de silence a été observée dans le stade avant le début de la rencontre, en hommage au père de Walid. Il faut préciser que tous les joueurs du Havre arboraient un maillot blanc sur lequel on pouvait lire : «Pour la famille Mesloub».

Une banderole «Courage Walid» dans les tribunes

Les supporteurs havrais ont également tenu à soulager la douleur de leur joueur en confectionnant une banderole sur laquelle ils avaient inscrit :«Courage Walid». Un témoignage accroché dans l’une des tribunes du stade durant toute la partie. Walid Mesloub a remercié d’ailleurs sincèrement tous les supporters pour ce soutien qu’ils lui ont apporté.