Gagner ce match ici en Algérie ne servira à rien si les Verts venaient à perdre à Casablanca. Abdelhak Benchikha sait très bien cela, c’est pourquoi il a commencé dès maintenant à penser à ce match et même à le préparer.
«Le match retour sera comme celui-là, chaud et très intense. Nous allons le préparer comme il se doit et établir un plan antiMaroc. Je sais que ça ne sera pas facile là-bas, mais on va se battre comme on l’a fait ici.
Ça sera une bataille acharnée. Incha Allah, ça sera la fête pour les Algériens, comme ce fut le cas ici à Annaba», dira Benchikha. Sur ses plans et comment il compte préparer ce match, le sélectionneur national explique : «Ce match se jouera en juin. Plusieurs championnats prendront fin. Ça nous permettra d’avoir la plupart des joueurs sous la main pendant une période qui sera, je l’espère, plus longue. On a d’ailleurs pensé à programmer un stage plus long. Ajouter à cela que plusieurs autres joueurs absents lors de ce match vont venir et renforcer ce groupe. Pour toutes ces raisons, je me donne le droit de penser et d’espérer que notre équipe sera plus forte en juin.»
«L’animation du jeu ne se travaille pas par téléphone»
Sur la question de l’animation offensive, conservation de ballon et fond de jeu, Benchikha, et d’un air nerveux, dira : «Je sais que l’équipe manque de cohésion, je sais aussi que l’animation offensive et les automatismes sont à travailler, mais ce que devraient savoir les gens, c’est qu’Abdelhak Benchikha n’a pas vu ses joueurs depuis le 17 novembre dernier, c’est 4 mois et une semaine en tout.
Quand est-ce que je pourrais travailler ces aspects-là ? Dites-le-moi. Le calendrier de la FIFA est comme ça, je n’y peux rien. On pouvait programmer un match comme l’a fait le Maroc, après celui-là, mais mes joueurs étaient tous obligés de rejoindre leurs clubs après le match. On ne travaille pas ces aspects-là par téléphone…»
«Je suis un sélectionneur, pas un entraîneur !»
Toujours concernant l’aspect collectif et le fond de jeu qui font défaut à notre EN, Benchikha ajouta : «Je n’ai pas besoin de jouer des matchs amicaux. Je veux travailler avec ces joueurs et les avoir sous la main pour des périodes assez longues pour améliorer et perfectionner les transitions, les automatismes, la cohésion, la conservation du ballon… C’est de ça que j’ai besoin.
C’est pour cela que je vous ai dit que je réfléchis à programmer un stage plus long avant le match du Maroc. Je suis un sélectionneur et pas un entraîneur. Je sélectionne les meilleurs, c’est tout. J’ai besoin de temps, beaucoup de temps pour mettre en place ma touche et travailler le collectif.» Ainsi, Benchikha pourra avoir un peu de temps lors du prochain stage qui sera programmé vraisemblablement en France.