Benchikha «Prêt à mourir pour mes idées»

Benchikha «Prêt à mourir pour mes idées»
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Après une première sortie ratée en Centrafrique, Abdelhak Benchikha a pris le taureau par les cornes, il a préparé une liste de joueurs pour le prochain match dans laquelle il y avait plusieurs surprises.

Hier, lors de la conférence de presse qu’il a animée à la salle de l’OCO, il a confirmé qu’il a fait exprès de reconduire l’équipe de Saâdane lors du dernier match en Centrafrique. Un choix qui s’était imposé, d’autant que le temps ne l’avait guère aidé pour préparer ce match. Il a donc évité de faire des changements.



Maintenant que cette rencontre est passée et que le résultat est consommé, le coach a décidé de frapper un grand coup en effectuant une révolution dans son effectif. Il a écarté des joueurs qu’on croyait intouchables et la conférence de presse qu’il a animée hier était l’occasion pour lui d’expliquer sa manière d’agir.

«Je veux raviver la flamme d’Omdourman»

Benchikha a tenu, en effet, à tout assumer, il sait que désormais, c’est sur ses propres joueurs qu’il comptera, et non pas sur l’héritage que lui a légué Saâdane. C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’il a déclaré ceci : «L’EN n’a pas gagné de match depuis dix mois, s’il vous plaît, ne me parlez pas du match face aux Emirats.

J’ai décidé de faire des changements pour redonner vie à ce groupe, il faut que les gens sachent que j’ai décidé d’apporter ma touche et j’assumerai mes responsabilités jusqu’au bout.

Je suis quelqu’un qui est prêt à mourir pour ses idées», a-t-il déclaré avant d’afficher clairement son principal objectif : «Je regardais récemment une photo dans laquelle on voyait nos défenseurs s’arracher pour arrêter Aboutrika, c’était lors du match d’Oumdourman. Pour moi, cette rage, c’est la clé de la réussite bien avant les aspects tactiques et techniques», a-t-il clairement affiché ses intentions. Cela explique, peut-être, les nombreux remplacements qui ont eu lieu dans l’effectif des Verts après que le sélectionneur ait senti un certain relâchement de quelques éléments. Il a pris sa décision et veut que le peuple y adhère.

«Vous réclamiez le changement, pourquoi vous me critiquez alors ?»

L’entraîneur national s’est dit étonné de la réaction de la rue algérienne après l’annonce de sa liste. Pour lui, l’avis du boucher, du boulanger, du simple citoyen, il l’a toujours respecté, à eux maintenant de respecter ses choix. «Je ne comprends pas pourquoi on m’a attaqué dès l’annonce de la liste, je crois qu’ils doivent me respecter, comme je respecte leurs points de vue. Certes, j’ai décidé d’opérer des changements que je crois utiles de faire, mais je ne vais assumer cela jusqu’au bout.»

«Après les larmes, il fallait réagir»

Le coach de l’EN est revenu sur les heures difficiles qu’il a passées après la défaite de l’EN à Bangui, il a affirmé avoir versé des larmes. Ces dernières ont provoqué chez lui cette réaction qui s’est traduite par ce mouvement de joueurs, il faut dire que les 85% de duels perdus dans ladite rencontre imposaient automatiquement cette réaction énergique de Benchikha. La prestation était tellement médiocre qu’elle a touché le coach dans son amour-propre, et c’est lui maintenant qui veut faire passer ce sentiment à ses poulains.

«En Centrafrique, j’ai tout pris sur mon dos»

Ayant opté pour la continuité lors du dernier match en Centrafrique, Benchikha s’est quelque peu condamné bien avant de jouer la rencontre, et c’est dans ce sens qu’il a décidé de protéger son groupe après la lourde chute. «J’ai joué, j’ai perdu, j’ai tout pris sur mon dos, mais j’ai protégé mon groupe», a-t-il déclaré pour expliquer aux gens que même lorsqu’il a pris le groupe de Saâdane, il avait assumé sa décision, il a préféré prendre tout sur son dos que d’accabler son équipe qui est complètement passée à côté dans ladite rencontre.

«Désormais, les joueurs sont mis en garde»

En effectuant une petite lecture dans ses propos, on comprend que Benchikha a décidé de couvrir ses joueurs. Quelques-uns avaient tout simplement raté leur match à Bangui, mais il a refusé de leur coller la responsabilité de l’échec.

Mais à partir de maintenant, et avec le grand coup qu’il a frappé en changeant pratiquement le quart de l’effectif, il va désormais sévir, il a toutes les prérogatives pour le faire.

Les gens ne vont, sans doute, pas lui pardonner un autre faux pas face au Maroc, l’EN aussi d’ailleurs, puisque un échec à domicile serait synonyme d’une élimination et très probablement d’une fin de parcours du «Général» avec les Verts.