Le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, a animé hier matin à la salle de conférences du stade du 5-Juillet un point de presse devant les représentants de plusieurs organes de presse.
Accompagné de Kader Berdja, le chargé de communication de la FAF, Abdelhak Benchikha a dans son introduction tenu à apporter des précisions sur les propos rapportés après sa première conférence de presse, tenue lors de son installation officielle au poste de sélectionneur national en remplacement de Rabah Saâdane. “Je tiens à vous dire que j’ai été très touché par les propos rapportés par la presse au lendemain de ma première conférence de presse.
Lors de mon point de presse d’il y a 20 jours, je vous ai déclaré ici même que je ne toucherais à rien. Je suis venu, je rentre dans le moule et je ne toucherais à personne. J’avais dit que je ne pouvais toucher ni X ni Y car on m’aurait dit pourquoi nous écarter alors que vous ne nous connaissez pas. Mes propos ont été malheureusement mal interprétés et mal rapportés.
J’ai déclaré, aussi, que seul Chakouri est actuellement sans club”.
“Personne ne m’a dicté la liste”
Dans la foulée de sa mise au point, le sélectionneur national a tenu à dénoncer : “Un président de club a déclaré dans un organe de presse que la liste des joueurs convoqués m’a été “dictée”.
Je tiens à lui dire que c’est Benchikha qui l’a établie et personne, je dis bien personne, ne peut me dicter ce que je dois faire. Le président de ce club a touché à ma personnalité dans un journal.
De grâce, que chacun fasse son travail. Je crois que ce président cherche à imposer son joueur et, avec moi, cela ne marchera pas. Je suis un homme propre et je ne permettrai à personne de porter atteinte à ma personnalité et à ma dignité.
Je précise que je ne toucherais pas au groupe. Alors, pas de spéculations SVP !”
“Je ne dormais pas”
Après ses précisions et sa mise au point, Abdelhak Benchikha est entré dans le vif du sujet : “Cela fait plus de 20 jours que j’ai été installé dans mes fonctions et moi, pendant ce temps, je ne dormais pas. J’ai observé et évalué plusieurs joueurs lors des deux premières journées du champion-nat, entre autres USMH-CABBA, JSMB-ASO, USMA-ESS, CRB-MCEE.
J’ai été en France pour voir Boudebouz, Medjani… En Italie pour Ghezzal, Yebda…
Certains joueurs avaient changé leur numéro de téléphone et je leur ai transmis le mien. J’ai établi avec eux des contacts par SMS. Hier, c’étaient les retrouvailles avec quelques-uns et, aujourd’hui (hier, NDLR) tout le groupe sera là, sauf Belhadj et M’Bolhi qui arriveront demain (aujourd’hui, NDLR).
Les joueurs qui sont déjà là, Halliche, Bougherra, Antar Yahia, Medjani, sont en bonne santé et sont aussi tous contents de retrouver l’ambiance de l’équipe nationale.
“Ziani, Matmour, Amri et Guedioura sont tous blessés”
Le sélectionneur, Abdelhak Benchikha, s’est déclaré très peiné par les absences des joueurs blessés, Ziani, Matmour, Amri et Guedioura, auxquels il souhaite un prompt rétablissement et le retour à la compétition dans les meilleurs délais.
“Je souhaite de tout cœur un bon rétablissement à Ziani et Guedioura ainsi qu’à Matmour et Amri. On aurait pu les inviter à venir rejoindre le groupe, mais j’ai préféré les laisser se soigner au sein de leurs clubs.
Nous voulons aussi garder de bonnes relations avec leurs clubs. Pour Yebda, Ghezzal, Abdoun et Lacen, que j’ai supervisés, je peux dire qu’ils reviennent progressivement à leur meilleur niveau.”
“Il y aura 5 séances d’entraînement”
Avant-hier, le groupe de joueurs présents a effectué une séance d’entraînement légère, pour la regénération.
Aujourd’hui, le groupe sera, selon Benchikha, soumis à deux séances d’entraînement sans grande intensité.
Demain aussi, les joueurs seront soumis à deux autres séances qui seront consacrées à la mise en place de Benchikha de plusieurs variantes de jeu. Benchikha aura sous la main l’ensemble de l’effectif et axera son travail beaucoup plus sur le volet psychologique afin que les joueurs se fami-liarisent avec ses méthodes de travail.
Après-demain, jeudi, les joueurs auront à effectuer une séance, une seule, de travail qui sera consacrée à la stragtégie de jeu et aux tirs sur balles arrêtées.
Le lendemain matin, vendredi, les coéqui-piers d’Antar Yahia effectueront une séance de regénération avant de bénéficier l’après-midi d’un repos et prendre le surlendemain le départ pour Bangui, la capitale de la République centrafricaine.
“Un match à gérer positivement”
Abdelkah Benchikha estime que le groupe est prêt pour une réaction positive lors de ce deuxième match de poules à Bangui.
“C’est un match à gérer positivement, c’est un match à gagner, ce n’est pas un match décisif, mais il est très important pour la suite de ces éliminatoires.
Une victoire permettra aux joueurs de retrouver une grande confiance pour la suite du parcours.”
“Mon ennemi n° 1 : le temps”
Le sélectionneur national a déclaré que son ennemi reste le temps imparti au staff et aux joueurs pour préparer une aussi importante rencontre.
“C’est une course contre la montre car, en quatre jours seulement, je ne peux faire un travail de fond. Je compte sur la volonté des joueurs pour réaliser un résultat positif.”
Aux questions de nos confrères, Abdelhak Benchikha a répondu sans détour et fut bref et concis.
“J’ai un effectif étoffé, deux joueurs par poste de jeu et aussi certains joueurs polyvalents. J’ai déjà annoncé que le plus en forme physiquement et psychologiquement jouera. Je veux des joueurs prêts à 100 %. En équipe nationale, on ne donne pas de chance, la place de titulaire s’arrache.
Dès maintenant, je préviens, avec moi, il n’y aura ni sentiment ni social. Seul le travail comptera pour moi.”
“Ma stratégie sur le terrain…”
A une question, Benchikha, très à l’aise et communicatif, a répondu : “Je l’ai dit et je le répète : ma stratégie sur le terrain n’est pas celle qui est en théorie. Ma stratégie consiste en une certaine phylosophie et l’adaptation d’un plan de jeu.”
“Lemouchia a fauté, il a payé…”
Au sujet du cas Khaled Lemouchia, le sélectionneur national a justifié : “Ecoutez, Lemouchia est un Algérien comme tous les autres.
Certes, il a fauté, mais il a payé. Avant de le prendre avec moi face à la Libye, j’avais parlé avec le président Raouraoua et mon collègue Saâdane.
Maintenant, il a adressé une lettre d’excu-ses à son coach. Après ça, je crois qu’il n’y a aucun commentaire à faire. Quand même, on ne va pas lui couper la tête. Vous savez, nul n’est infaillible, on commet tous des erreurs. Les reconnaître et s’excuser mérite indulgence.”
A l’issue de la séance questions-réponses, Abdelhak Benchikha s’est excusé auprès de la presse parlée : “Je m’excuse de vous quitter car j’ai, dans un petit moment, une séance d’entraînement.”
Abdelhak Benchikha a quitté la salle de conférences sous les flashs des appareils d’un grand nombre de photographes, qu’il a accomagnés jusqu’au parking du stade.
D. T.
