Unanimes. Les cadres de l’EN ont unanimement applaudi la nomination de Abdelhak Benchikha à la tête des Verts. Même s’ils n’ont qu’une vague idée sur les compétences de leur futur sélectionneur, les Yahia, Bougherra et autres Ziani, promettent de lui faciliter «l’intégration» en EN.
.C’est également le souhait prononcé par Benchikha lui-même, lors du point de presse qu’il a organisé récemment. En EN, tout le monde tire donc dans le même sens. Tout comme avec Saâdane la bande du néo-capitaine, Karim Ziani fera tout pour que la réussite soit de nouveau de son côté.
Dans les interviews qu’ils ont accordées à la presse, les joueurs ont lancé le même mot d’ordre : «On aidera Benchikha dans sa mission». C’est le cas d’Antar et Bougherra qui ont promis de tout faire pour rendre la tâche facile au nouveau sélectionner.
L’enjeu tue les intérêts personnels
Cette période est cruciale. L’avenir de l’équipe nationale peut dépendre des prochains résultats.
Un autre faux-pas à Bangui pourrait être synonyme de déchirure au sein de l’équipe, que ni les joueurs, ni l’entraîneur ne pourront panser. Le match nul à domicile face à la Tanzanie à Tchaker, à mis tout le monde devant le fait accompli. Dos au mur, les camarades de Yebda, sont aujourd’hui dans l’obligation de récupérer les deux points perdus à domicile, et cela, en allant s’imposer en Centrafrique.
Ils sont conscients que la tâche ne sera pas facile. Ils savent aussi que rien ne se fera sans une union entre les joueurs et le nouvel entraîneur, c’est pourquoi ils vont tout faire pour aider Benchikha à les conduire vers une victoire. L’importance et l’enjeu de ce match ne peuvent pas permettre aux joueurs de penser à leur petite personne et à leurs intérêts personnels, parce que leur avenir avec les Fennecs est lié au résultat de ce match et de celui d’après.
Si le navire coule, les joueurs couleront avec. Pour ce premier match de Benchikha à la tête de l’EN, personne ne l’accusera lui. C’est les joueurs qui seront montrés du doigt.
Ensemble pour un nouveau déclic
Cette équipe est née avec Saâdane. C’est ce dernier qui a commencé le travail en réunissant un groupe de joueurs émigrés talentueux, jeunes et amoureux de leur patrie.
Pour réussir, il leur a fallu un déclic, un point de départ, une cause. C’est arrivé face à l’Egypte au stade de Blida. La victoire par trois but à un face au favori du groupe, était le point de départ. Depuis, tout est devenu facile. Pour que Benchikha réussisse, il lui faudra un match référence. Un déclic. Vu les circonstances, il est impératif pour tout le monde de faire ce match face à la Centrafrique le point de départ.
Si l’Algérie gagne en Centrafrique, on pourra dire alors que le chemin de la réussite sera tracé. Après ce match, le sélectionneur national aura 6 mois pour préparer tranquillement le match du Maroc. La joute amicale face au Luxembourg sera un bon test durant lequel il pourra essayer des nouveaux joueurs. Il aura aussi l’occasion de travailler et d’étudier ce groupe pour mieux le connaître. L’urgence est de gagner en Centrafrique. Ça sera plus le match des joueurs que celui de Benchikha. Le vrai test du général sera face au Maroc.
Les joueurs ont compris qu’il est venu en rassembleur
Le discours de Benchikha lors de sa conférence de presse, était des plus clairs. «Sans l’aide des joueurs, je ne peux rien faire», disait-il. Il est donc venu en rassembleur. Il ne veut éliminer personne. Il donnera la chance à tout le monde. Avec lui, personne ne sera lésé. Son appel aux joueurs, et ses dires à propos de leurs intentions et volonté de venir en équipe nationale, après le départ de Saâdane, était comme un signe de sa part de son souhait de les avoirs de son côté. «Lacen et tous les autres joueurs aiment venir jouer pour le pays. Ils n’attendent que ça. Leur attachement aux couleurs nationales est indéfectible. Personne ne pourra remettre en cause leur amour pour l’Algérie. Je peux vous assurer qu’ils répondront tous favorablement aux convocations de l’EN», disait-il, et d’ajouter : «Je leur dirais : Je veux réussir avec eux…c’est mes compatriotes, c’est des Algériens comme moi, alors je ne vois pas pourquoi je ne peux pas réussir avec eux…» Toutes ses phrases sont très significatives, comme c’est le cas d’ailleurs des déclarations et des messages des joueurs pour leur coach. Le courant va certainement bien passer et les joueurs et Benchikha mettront la main dans la main pour se surpasser et construire ensemble quelque chose de durable, de solide