Abdelhak Benchikha, le sélectionneur national, a tenu une réunion avec ses joueurs jeudi soir. Cela s’est passé après le dîner au Cercle militaire de Béni Messous. Il a gonflé ses joueurs à bloc.
Le nouveau patron de la sélection algérienne a sensibilisé ses poulains pour ce rendez-vous qu’il juge très important. «A deux jours de ce rendez-vous important, je vous demande de rester concentrés au maximum. Il faut oublier la dernière confrontation contre la Tanzanie, il ne sert à rien d’en parler encore. Vous êtes conscients qu’on va entamer en Centrafrique un virage important de ces éliminatoires.
C’est pour ces raisons que j’attends de vous une réaction positive», a lancé le coach des Verts en direction de ses protégés. Dans son discours, Benchikha n’a pas omis de mettre les joueurs devant leurs responsabilités. «Vous avez une grande responsabilité sur vos épaules, il faut que vous soyez à la hauteur ce dimanche à Bangui. On ne doit pas décevoir le public algérien qui a toujours montré sa fidélité pour la sélection nationale.»
«Ce ne sera pas une partie de plaisir»
Dans son intervention, Benchikha a demandé à ses éléments de faire preuve de beaucoup de volonté et de rage de vaincre, car les choses ne seront pas faciles sur le terrain de Bangui. «Il faut que vous sachiez que l’adversaire est difficile à manier, surtout à domicile.
La partie ne sera pas facile, car il y aura beaucoup d’engagements et de contacts durs sur le terrain. Il faut que vous restiez calmes en évitant de répondre à la provocation. La mission sera difficile, mais on a les moyens de battre cette équipe», s’est exprimé Benchikha.
Concernant la rencontre de ce dimanche, Benchikha a fait savoir à ses joueurs qu’il attend beaucoup de choses positives de leur part, même s’il a reconnu qu’il aurait souhaité la présence de tout le monde. «C’est sûr que j’aurais souhaité la présence de tous les joueurs, mais malheureusement on a eu beaucoup de défections pour cause de blessures. Ce sont les aléas du football. Les joueurs qui sont présents doivent comprendre qu’ils ont là devant eux une belle occasion pour démontrer ce dont ils sont capables. Vous avez les moyens pour réaliser un grand match et décrocher la victoire, je vous demande de faire le maximum sur le terrain.»
Avant de prendre le vol vers Bangui, Abdelhak Benchikha a dressé le point sur les ondes de la Radio. Il a parlé du climat, de l’enjeu de la rencontre et du onze qu’il a en tête. Le sélectionneur national est revenu sur la défection de pas moins de cinq joueurs qui même s’il regrette leur absence n’est pas pour autant perturbé. Extraits de l’intervention de Benchikha.
Il parle des blessés…
«Ce n’est pas uniquement l’absence de Boudebouz qui perturbe, celle de Ziani, Matmour, Guedioura et Chadli aussi»
«Ce n’est pas uniquement l’absence de Boudebouz qui nous perturbe, celle de Ziani, Matmour, Guedioura et Chadli aussi est une perte pour présenter une équipe complète. Ce sont les aléas du football, il faut faire avec, on n’a pas le choix. On a d’autres joueurs avec qui on essayera de composer une équipe capable de relever le défi. A mon avis, personne ne démérite, les éléments que j’ai sous les mains sont aussi des joueurs plus que valables, il ne faut pas se focaliser uniquement sur les absents.»
… Des conditions de jeu
«On ne doit penser qu’aux 3 points»
«On connaît très bien les conditions de l’Afrique, on sait qu’elles sont difficiles. la chaleur sera suffocante et les conditions de travail difficiles, mais on n’a pas le choix, on va jouer notre match, sans trop se soucier de ce qui se passe aux alentours. Pour nous, il faut mettre les trois points dans la tête et non pas autre chose, l’Afrique, on sait ce que c’est, il faut faire avec.»
«La Centrafrique n’est pas le Brésil…»
«J’ai parlé aux joueurs et je leur ai dit que la Centrafrique n’est pas le Brésil. A mon avis, l’Algérie n’est pas également une modeste équipe. J’ai dit aux joueurs qu’il y a juste quelques mois, on a joué contre l’Angleterre et les USA.
Ce n’est pas la Centrafrique qui va nous faire peur. Certes, on respecte cette équipe, comme on respecte le Brésil ou le Zanzibar. On est l’Algérie, ce n’est pas rien ! On est une nation de football, il faut défendre ce statut.»
«J’ai les 20 meilleurs joueurs d’Algérie»
«J’ai les 20 meilleurs joueurs parmi les 35 millions d’Algériens, je n’ai rien à craindre de ce côté. Et ce n’est pas le faux pas de la Tanzanie qui va tout remettre en cause. Il faut surpasser cette étape. Pour ma part, dans mon discours avec les joueurs, j’essaye toujours de positiver les choses.»
«la balle est dans le camp de Hadj Aïssa»
«Hadj Aïssa ou un autre, il faut que chaque joueur saisisse l’occasion d’être en sélection, je souhaite la bienvenue à chaque élément capable d’apporter un plus à l’équipe nationale et de défendre dignement les couleurs nationales.
Pour revenir à Hadj Aïssa, particulièrement, je dirai que la balle est dans son camp, il fait partie de l’équipe, c’est à lui de montrer qu’il mérite ou pas. Cela est valable pour tous les joueurs qui souhaitent intégrer l’équipe nationale»
«J’ai l’équipe titulaire en tête»
«A un élément près, j’ai mon onze qui va jouer dimanche contre la Centrafrique. Certes, le temps n’était pas en notre faveur pour tout voir en détail, le Bon Dieu a créé le monde en 6 jours, et on n’avait que 4 jours pour tout préparer.
Je vous mentirai si je vous disais que c’était suffisant pour tout faire. On a travaillé, on a parlé de notre mission et je reste optimiste pour un bon match dimanche.» On le saura plus exactement dimanche.