Benchikha : «J’ai besoin de temps»

Benchikha : «J’ai besoin de temps»

C’est un rêve qui se concrétise. J’ai envie de dire :  »I have a dream », tant j’ai toujours eu pour ambition d’entraîner les A.

C’est en costume cravate, en somme tiré à quatre épingles, que le nouveau sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, s’est présenté devant la presse.

Le technicien qui succède donc à Rabah Saâdane a donné hier sa première conférence de presse. Devant un parterre de journalistes, le coach des Verts est venu dire ce qu’il avait à dire.

Ne voulant pas verser dans la spéculation, Benchikha, en homme averti, s’est contenté de dire qu’il préférerait attendre de connaître son groupe avant de tirer ses conclusions. «Il y a trop de préjugés, de  »on-dit », mais je ne veux pas me fier à cela.

La gestion d’un groupe est ce qu’il y a de plus difficile. Les mentalités diffèrent d’un joueur à un autre, ce qui rend la tâche de les fédérer tous, pour la même mission, difficile. Qu’à cela ne tienne, je ne suis pas là pour faire le gendarme !» a-t-il asséné, avant de reconnaître que l’urgence pour lui à l’heure qu’il est, c’est d’abord de préparer son groupe pour le déplacement en République centrafricaine.

«L’urgence est de préparer le prochain match qui arrive à grands pas» a-t-il précisé, non sans reconnaître l’importance de cette rencontre et pour lui et pour ses troupes, tous en quête de confiance, de déclic aussi. Mais Abdelhak Benchikha sait aussi qu’il est attendu.

C’est pour cette raison justement qu’il n’a pas omis de rappeler qu’il a «besoin de temps». Ce qui est, en somme, vrai, pour quelqu’un qui découvre pour la première fois l’univers des Verts.

«I have a dream !»

«I have a dream !» C’est avec cette phrase du célébrissime Martin Luther-King que Abdelhak Benchikha a entamé son allocution comme pour dire que ce statut de sélectionneur national, il en a rêvé enfant. «C’est un rêve qui se concrétise.

J’ai envie de dire :  »I have a dream », tant j’ai toujours eu pour ambition d’entraîner les A. Ce rêve s’est concrétisé grâce à la confiance du président de la Fédération et de tous ceux qui ont cru en moi. A tous, je dis merci.»

«A aucun moment, je n’ai posé de conditions»

S’étalant sur les conditions de sa nomination à la tête des Verts en succession à Rabah Saâdane, Abdelhak Benchikha a tenu à rétablir la vérité, affirmant sans ménagement qu’il n’a jamais posé la moindre condition tout au long des négociations, si négociations il y a eu, avec le président de la Fédération. «Je n’ai jamais exigé quoi que ce soit.

Ce qui a été dit à ce sujet n’est que pures allégations. Je ne négocie jamais lorsqu’il s’agit de servir mon pays. Ma venue s’est faite de manière naturelle, comme lorsque le président de la Fédération m’avait rappelé quand j’exerçais en Tunisie pour que je rentre au pays.

Servir mon pays est un devoir avant tout», précise-t-il, démentant au passage avoir exigé un contrat à long terme, qu’il dit, du reste n’avoir pas signé, histoire de rappeler que son engagement à la FAF est moral, d’abord. A vérifier !

«Ma mission ? Qualifier l’EN à la CAN 2012»

C’est de notoriété publique : Abdelhak Benchikha s’est vu assigner des objectifs à atteindre au moment de sa nomination à la tête des Verts.

«Je suis là pour un objectif précis : qualifier l’EN à la CAN 2012. Pour ce faire, nous avons un nombre d’objectifs à court et moyen terme à atteindre ; à commencer par bien préparer le match face à la République centrafricaine.

C’est un match que je ne qualifierai pas de décisif, mais d’important. Nous avons prévu un stage de cinq jours, ici à Alger. Nous avons réfléchi à toutes les éventualités et nous avons conclu qu’il vaudrait mieux effectuer le stage au pays, du moment que nous sommes obligés de décoller d’Alger à bord d’un vol spécial. Cela fera gagner aux joueurs six à sept heures de récupération.

C’est très important à la veille d’un match, d’autant que je trouve que nous disposons de toutes les infrastructures nécessaires pour effectuer un bon stage ici en Algérie», a-t-il fait savoir.

«D’abord, parer aux urgences»

Ceux qui attendent, ou s’attendent à du renouveau avec l’arrivée de Benchikha peuvent encore attendre ! Le nouveau sélectionneur ne prévoit pas de révolution dans l’immédiat.

Autrement dit, on risque de revoir les mêmes têtes, gérées, peut-être, différemment. La révolution devrait couver le temps que passe ce République centrafricaine-Algérie.

«Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Nous avons, comme je le disais, un match important à préparer face à la Centrafrique. Cela fait qu’on doit d’abord penser à bien gérer ce déplacement. C’est, entre autres, l’une des raisons qui nous a fait décider de travailler dans la continuité. Je ne connais pas encore le groupe.

Je l’ai vu évoluer de l’extérieur, sans plus. Mais je pourrai compter sur un staff qui est déjà en place. Ensemble, nous allons travailler dans le souci de revenir de Bangui avec une victoire.»

«On doit améliorer le rendement offensif de l’équipe»

Il n’est pas besoin de se raconter des anecdotes au coin d’un feu de camp avec l’ancien sélectionneur pour connaître les insuffisances de cette EN.

Le problème récurrent de l’inefficacité est l’un des chantiers auquel va s’attaquer Abdelhak Benchikha dès le prochain stage. «J’ai mon avis là-dessus. J’ai tiré comme tout le monde des conclusions de loin, mais j’ai besoin de vivre avec ce groupe pour diagnostiquer le mal.

Nous allons faire en sorte d’améliorer le rendement offensif de l’équipe. C’est très important. J’ai mon idée là-dessus. Je prévois des solutions. Les milieux de terrain doivent par exemple plonger dans les derniers dix-huit mètres. Ce sont des solutions à prévoir. On verra bien.»

«Les locaux auront leur chance»

L’éternelle question des locaux a été logiquement «re» posée à Abdelhak Benchikha, nouvel espoir des joueurs du cru.

Si Rabah Saâdane ne faisait miroiter qu’un mince espoir aux joueurs locaux, Abdelhak Benchikha laisse la porte grande ouverte. «Je ne ferme la porte au nez de personne, tout joueur capable d’amener un plus à l’équipe est le bienvenu.

Je ne pars pas avec des préjugés. Je pense que personne ne connaît mieux que moi les locaux. Cela fait deux ans qu’on travaille ensemble. Je sais ce qu’ils valent. Avec la qualification des A’ au CHAN et les exploits de la JSK et de l’ESS, on se doit de donner plus de considération à ces joueurs.

Seulement, ils doivent se mettre dans la tête qu’une sélection, ça s’arrache, ça ne se donne pas», prévient Benchikha qui a laissé entendre qu’il n’y aura probablement pas de nouvelles têtes pour le stage précédant le déplacement à Bangui.

Pour ce match face à la République centrafricaine, Benchikha devrait reprendre les mêmes, peut-être à un ou deux éléments près. «Il y aura trois journées de championnat avec le stage. A partir de là, tout peut arriver. Je dois encore attendre avant de clore ma liste.»

«Je ne lâche pas les A’»

Voilà qui est dit : Abdelhak Benchikha cumulera deux postes. En plus de ses nouvelles fonctions chez les A, il continuera à travailler avec les A’ qu’il a qualifiés au CHAN. Celui qui succède donc à Saâdane conduira la sélection des locaux au Mali le mois de février prochain, mais pas au-delà, a priori.

«C’est mes poulains. Nous avons entamé ensemble un travail que j’ai envie de finir. Je ne les laisserai pas tomber. On ira ensemble au CHAN, après on verra», a-t-il conclu.

Lacen sera bien présent au stage

Le nouveau sélectionneur des Verts a affirmé que l’ensemble des joueurs, mis à part bien évidemment Foued Kadir et Mourad Meghni, toujours blessés, seront présents pour la rencontre face à la République centrafricaine, y compris le sociétaire du Racing Santander, Medhi Lacen qui revient tout doucement d’une pubalgie.

Benchikha a tenu à préciser que tous les joueurs seront prêts à effectuer ce périlleux déplacement en Afrique noire pour ce match ô combien important.

Le stage aura lieu à Alger

Finalement, le stage préparatif du match face à la République centrafricaine aura lieu en Algérie, au cercle militaire de Beni Messous. Prévu initialement en France par l’ancien sélectionneur, Rabah Saâdane, le lieu de ce stage a dû être modifié au dernier moment, pour une question de plan de vol et de temps aussi. Par ailleurs, Benchikha a affirmé que l’équipe ne pourrait pas bénéficier d’un vol spécial à partir de la France pour le déplacement en Centrafrique.

En outre, le déplacement en aller et retour ferait perdre presque toute une journée d’entraînement aux joueurs. Ce mini-regroupement de six jours permettra au nouveau coach de mieux connaître les joueurs et de préparer le très important match prévu le 10 octobre en Centrafrique. Notons que le stage débutera le dimanche 3 octobre et prendra fin le vendredi 8.

Départ pour la République centrafricaine le 8 octobre

On a appris que le départ pour la République centrafricaine est prévu pour le vendredi 8 octobre, en milieu de journée.

La délégation algérienne s’y rendra par avion spécial pour éviter de perdre davantage de temps. La rencontre se jouera deux jours plus tard, soit le 10 du même mois.

Un conseiller étranger renforcera le staff technique après le match

Comme annoncé par nos soins dans notre édition d’avant-hier, un nouvel entraîneur étranger renforcera les rangs du staff technique, après ce match face à la République centrafricaine.

C’est Benchikha qui l’a confirmé au cours de son point de presse d’hier matin. Ce technicien, de nationalité européenne, aura pour mission d’assister Benchikha dans son travail, en plus clair être son conseiller, en perspective des prochaines rencontres.

«Je ne compte pas apporter de gros changements au sein de l’EN. C’est moi le nouveau et je me dois de me fondre dans le moule. On doit maintenir la stabilité pour ne pas revenir en arrière. Les staffs technique et médical resteront les mêmes pour le moment. Après le match face au Centrafrique, on ramènera un assistant étranger avec lequel je collaborerai», dira à ce sujet l’ancien driver du Club Africain.

L’équipe-type sera connue au terme du stage

Pour le nouveau sélectionneur national, seuls les joueurs les plus en forme joueront. Pas question de faire du favoritisme sur le dos de l’intérêt de l’EN.

A ce propos, Benchikha affirme que l’équipe qui débutera le match face à la République centrafricaine sera connue à 90% au terme du prochain stage. «Pour l’instant, je n’ai pas encore en tête l’équipe qui jouera le prochain match. Laissez-moi le temps de voir tout le monde à l’œuvre avant de décider.

Ce qui est certain, c’est qu’au terme du stage, j’aurai une idée sur le onze rentrant. Avec moi, il y aura une concurrence saine et loyale. Seuls les joueurs les plus compétitifs et en forme joueront», finira par dire Benchikha.

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