Notre confrère de la radio Chaîne III, Maâmar Djebbour, a eu une longue interview avec le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, au soir de la rencontre livrée dimanche dernier devant la formation marocaine. Le patron des Verts est revenu sur la difficile victoire acquise et sur ses satisfactions lors de ce match décisif.
Benchikha a abordé aussi plusieurs points et s’est notamment défendu quant à certaines de ses décisions prises au cours de la partie et qui ont permis à ses poulains de sortir vainqueurs.
Conscient que l’EN n’a pas eu le rendement escompté, le sélectionneur a tenu à préciser une nouvelle fois que c’est la victoire qui importait le plus, puisque l’équipe était dos au mur et que seuls les trois points comptaient.
Benchikha a demandé aussi qu’on lui accorde plus de temps avant de le juger et de remettre en cause ses choix : «Comme je l’ai déjà déclaré, la victoire demeure le plus important dans ce genre de rencontre à forte pression. Les joueurs ont joué à fond ce match et tout le mérite leur revient. On a assuré l’essentiel, et maintenant on doit penser au match retour, qui lui aussi promet d’être très difficile. La manière n’y était pas certes, mais ce n’est pas ce qu’on retiendra le plus. Comme pour Gerets, j’ai moi-aussi besoin de plus de temps pour bien accomplir mon boulot. Laissez-moi travailler avant de me juger.»
«Désormais, la peur va changer de camp»
Abdelhak Benchikha estime que, désormais, la pression sera plus sur les épaules des Marocains pour cette manche retour prévue le 4 juin prochain à Casablanca. Pour lui, la peur va changer de camp, ce qui permettra à ses poulains de préparer sereinement et plus en confiance la rencontre. «Après cette victoire, on va désormais préparer plus sereinement le match retour, puisqu’on aura moins de pression qu’avant. Je dirai même qu’à présent les rôles se sont inversés, et que la peur a changé de camp. J’ai le temps de bien préparer ce nouveau rendez-vous et former la meilleure équipe possible. J’espère qu’on assistera à une belle rencontre entre deux pays frères et que le meilleur l’emporte tout simplement.»
«L’EN n’a pas besoin d’un match amical»
En réponse à la question de son interlocuteur, qui voulait savoir pour quelle raison la fédération n’avait pas profité de la deuxième journée FIFA disponible durant cette semaine (Ndlr, 30 mars) pour organiser un match amical, comme a pu le faire notre voisin marocain, Benchikha dira : «Ecoutez, il faut savoir déjà qu’on ne pouvait pas retenir les professionnels avec nous.
Ils devaient rejoindre leurs clubs respectifs, comme le stipulent les règlements. Donc, je ne vois pas comment on pouvait organiser une rencontre amicale à cette date. Aussi, je dois dire que ce n’est pas d’un match amical dont j’ai vraiment besoin. Moi, je veux avoir les joueurs en ma possession le plus longtemps possible, pour travailler surtout les automatismes et peaufiner la cohésion dans le jeu. Un match amical, c’est facile à organiser, mais il ne sert pas à grand-chose.»
