«Il reviendra à Khartoum si ses tests sont négatifs» > «On a agi dans l’intérêt du joueur, de la JSK et de l’EN olympique»
Essaïd Belkalem a quitté hier Khartoum pour effectuer des tests approfondis à Aspetar. Comment et qui a pris cette décision ? Pourquoi et surtout quelles sont les raisons qui ont poussé le staff médical de l’EN à attendre tout ce temps pour prendre une telle décision ? Benchikha avec qui nous avons parlé hier en milieu de journée a accepté de répondre à toutes nos questions.
– Vous venez de perdre un joueur sur lequel vous comptiez beaucoup, quel est votre sentiment ?
– Je suis très attristé par ce qui est arrivé à Belkalem. Effectivement, lors d’un tournoi pareil, on a besoin de tous nos joueurs. On vient d’en perdre un sur lequel on comptait beaucoup, dommage. Je suis désolé pour lui et aussi pour ses camarades qui ont été eux aussi affectés par son départ précipité.
– Comment et surtout pourquoi vous avez pris cette décision ?
– Je vous l’ai dit hier (Ndrl : entretien réalisé vendredi à 13h15) que Belkalem était out pour le match d’aujourd’hui. Je vous ai dit aussi qu’on était en train d’étudier les procédures à prendre par rapport à son cas. Hier, je suis arrivé à une conclusion. Belkalem n’avait rien à faire ici, du moment qu’il ne pouvait pas jouer. Il pouvait courir, sauter et prendre part à plusieurs exercices, mais dès qu’il touche le ballon, il ressent des douleurs.
J’ai jugé utile qu’il fallait que ce joueur soit pris en charge par des spécialistes qui ont le matériel nécessaire pour diagnostiquer et déterminer avec certitude et exactitude ce dont souffre Belkalem. J’ai appelé le président de la FAF, je lui ai expliqué la situation. Il a directement approuvé ma proposition et c’est comme ça que la décision d’envoyer Belkalem à Aspetar a été prise.
– Vous redoutez alors une blessure méchante ?
– Je ne sais pas, je ne suis pas médecin. Il a mal aux adducteurs. C’est tout ce que je sais. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé de l’envoyer à Aspetar.
– Vous ne pensez pas que sa blessure s’est aggravée ici à Khartoum ?
– Non, je ne le pense pas. Vous savez que j’ai récupéré Belkalem blessé. Il souffrait des adducteurs déjà quand il était avec son club et l’équipe nationale olympique. On pensait au début qu’il s’est complètement débarrassé de sa blessure et qu’on pouvait compter sur lui dans ce tournoi. Au début, son problème était juste le manque de compétition, malheureusement pour nous, pour l’équipe et aussi pour le joueur, sa blessure n’est pas complètement guérie, contrairement à ce qu’il pensait en venant ici.
– Qu’est-ce qui attend Belkalem à Aspetar ?
– Il va subir des examens approfondis pour déterminer la gravité de sa blessure. Là-bas, ils ont des moyens que nous n’avons pas ici à Khartoum. Ils ont aussi des spécialistes compétents capables de nous éclairer sur son cas.
– Combien de temps va-t-il rester à Doha ?
– Normalement 48 heures. C’est le temps que prennent d’habitude ces tests. Mais ça peut être plus. Tout dépendra des résultats. On pourra décider de le laisser là-bas encore quelque temps si c’est nécessaire pour sa santé. On verra une fois qu’il sera là-bas.
– Si jamais les médecins d’Aspetar jugent que sa blessure n’est pas méchante et qu’il pourra guérir avec un traitement médical, que ferez-vous ?
– Si comme vous le dites, les médecins jugent qu’il peut jouer et que ça ne représente pas de danger pour lui, alors il reviendra ici à Khartoum, si bien sûr on se qualifie ce soir. On pourra avoir besoin de lui lors de la demi-finale, ou pourquoi pas la finale, bien sûr je dis cela, mais on fera rien sans l’aval d’Aspetar. La santé du joueur passe avant tout.
– On pourra dire alors que Benchikha a pris une décision judicieuse en l’envoyant à Aspetar…
– Les petites blessures peuvent devenir très grosses si elles ne sont pas prises à temps. J’ai pensé au joueur et à sa carrière. J’ai aussi pensé à son club, la JSK, qui, je sais, compte beaucoup sur lui. il y a aussi l’équipe nationale olympique dont il est le capitaine d’équipe qui commencera les éliminatoires pour les JO-2012 à Londres bientôt, et à la fin, j’a vu que je ne pouvais pas prendre le risque de le faire jouer sans que je sois sûr que ça ne compliquerait pas son cas. A la fin, je suis arrivé à la conclusion que la meilleure décision à prendre le concernant, était de l’envoyer effectuer des tests approfondit à Aspetar pour éliminer tous les doutes.