«J’aime les vedettes qui mettent le feu» > «Mon premier objectif, battre la République centrafricaine» > «L’attaque, je réglerai le problème avec les joueurs
L’entraîneur national, Abdelhak Benchikha a animé hier au centre de presse de l’OCO du stade du 5-Juillet sa première conférence de presse depuis qu’il a été nommé à la tête des Verts.
Avant de commencer à parler de ses objectifs et de son programme de travail, le nouveau patron des Verts a tenu à porter quelques précisions : «Avant tout, je tiens à rendre hommage à Rabah Saâdane qui nous a donné tant de joie durant ces deux dernières années.
Je tiens aussi à remercier tous les sympathisants de Abdelhak Benchikha qui ont applaudi ma nomination et je respecte l’avis des gens qui étaient et qui sont contre, car comme on dit, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Il y a aussi autre chose qui, à mon sens, est très importante. Lorsque le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, m’a sollicité pour prendre l’équipe nationale, à aucun moment je n’ai posé de conditions. Comme a dit Martin Luther King : I have a dream, et mon rêve a toujours été comme tout entraîneur ambitieux de défendre les couleurs nationales.
Il faut que les gens sachent que lorsque Raouraoua m’a demandé de rentrer de Tunis, j’ai considéré ça comme étant un ordre, mais un ordre du cœur vu qu’il s’agit de l’Algérie, et déjà à ce moment-là, je n’ai posé aucune condition. Je dirai même que si l’on m’avait demandé de rentrer pour nettoyer le siège de la FAF, je n’aurais trouvé aucun inconvénient à le faire car il s’agit de mon pays que j’aime plus que tout.
Pour finir mon introduction, je tiens à m’excuser auprès de tous mes amis journalistes pour avoir éteint mon téléphone car je voulais éviter toute spéculation, mais malgré cela j’ai trouvé des déclarations fictives dans certains organes de presse», a précisé Benchikha.
«Ne craignez rien, les défis c’est mon dada»
Après cette brève introduction, le sélectionneur est directement rentré dans le vif du sujet en évoquant notamment ses objectifs : «J’ai un objectif clair qui est de qualifier l’équipe nationale à la CAN 2012, et cela passe par un match crucial, mais pas décisif face à la République centrafricaine.
Je ne vous cache pas que c’est une période difficile, car c’est encore le début de saison, mais on mettra tous les atouts de notre côté afin de réaliser cet objectif.
Il est vrai que l’équipe a besoin de beaucoup de choses pour être au top, mais nous ne disposons que de six jours pour préparer cette rencontre et on ne peut tout faire en une période aussi courte. C’est pour cette raison que je vais toucher aux urgences et après cette rencontre, on verra.
Aussi et en tant qu’entraîneur local, je suis fier qu’on m’ait attribué cette tâche, car je serai le porte-flambeau pour les entraîneurs locaux. Je suis d’autant plus fier car je suis un enfant de l’ISTS et je le dis avec toute modestie, j’ai suivi le cursus le plus complet dans le monde. Maintenant, il est clair qu’entraîner l’équipe nationale est un grand défi, mais les gens qui me connaissent savent, et je le dis haut et fort, que je n’ai jamais eu peur des défis. Au contraire, vous ne savez pas à quel point j’aime les défis.
D’ailleurs, pour la petite histoire, lorsque j’étais dans l’avion en Afrique du Sud et alors que le train d’atterrissage n’a pas voulu s’ouvrir, tous ceux qui étaient avec moi ont eu la peur de leur vie alors que moi je suis resté serein en train de filmer la scène et prendre des photos», a tenu à déclarer l’entraîneur des Verts.
«La priorité, c’est l’attaque»
L’urgence en équipe nationale, c’est l’attaque. L’équipe n’a plus gagné depuis les quarts de finale face à la Côte d’Ivoire. Elle n’a, non plus, marqué le moindre but.
Le problème de l’attaque semble être la priorité des priorités. Benchikha doit rapidement trouver des solutions, et ce, à partir du match de la Centrafrique.
«Je suis conscient que le problème de l’attaque urge. Je sais aussi qu’il faudra trouver les solutions, et vite. A propos de solutions, je dirais que théoriquement,
elles sont dans ma tête. La pratique et le terrain sont tout autre chose. Je parlerai aux joueurs lors du prochain stage, et c’est ensemble qu’on trouvera les solutions
pratiques à cette inefficacité.»
Patron de deux sélections :«Je ne lâcherai pas les A’»
Avant de prendre la sélection A, Abdelhak s’occupait des A’. Il a réussi à les qualifier au championnat d’Afrique des joueurs locaux qui se tiendra au Soudan en janvier prochain. A une question sur son avenir avec les locaux, Abdelhak dira : «Les locaux, c’est mes poulains.
Je ne peux pas les lâcher. J’irai avec eux au CHAN, et je continuerai à travailler normalement avec eux. Je peux facilement m’occuper des A et des A’. J’en ai les moyens et les ressources pour ce faire. Je pense aussi que les joueurs qui forment la sélection des locaux vont être soulagés d’apprendre que je vais rester avec eux.»
A. B.