Dans cette 5e et dernière partie, Abdelhak Benchikha nous raconte les moments forts de ses trois dernières années, avec notamment son sacre inoubliable à la tête du Club Africain, son travail de consultant durant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud et sa nomination à la tête de la sélection nationale.
«La victoire contre l’Espérance par un triplé au lendemain du décès de ma mère restera un souvenir émouvant»
«C’est un souvenir très important pour moi. C’est le match du Club Africain contre l’Espérance de Tunis qui s’est déroulé dans un contexte très particulier. J’avais perdu ma mère deux jours auparavant. Même si j’avais perdu la personne la plus chère, je m’étais armé de courage et j’avais décidé, sitôt après l’avoir enterrée et reçu les condoléances, de retourner à Tunis afin d’assister au derby. Je me souviens que les vols directs ne me permettaient pas d’arriver à temps pour assister au match. Sans hésitation, j’ai pris un billet pour Tunis via Rome. A mon arrivée, j’ai trouvé à l’accueil le ministre tunisien du Tourisme, un ami cher, qui m’avait directement emmené au stade. J’étais arrivé avant les joueurs qui, en me trouvant là, étaient très surpris. Certains parmi eux s’étaient même mis à pleurer par compassion pour moi, mais je les ai arrêtés en leur disant que je voulais plutôt les points du match. Effectivement, les joueurs ont agi en hommes et ont réalisé une performance historique en gagnant 3-0. C’était un beau cadeau qui avait atténué un tant soit peu mon chagrin. C’était aussi ma troisième victoire en trois matches contre l’Espérance. On voit sur la photo Sellami qui est venu me dédier le but qu’il a marqué.»
«La gifle que j’ai donnée à Douadi a fait du bruit, mais elle l’a mené en sélection tunisienne»

«En toute modestie, j’ai contribué à l’affirmation de plusieurs joueurs du Club Africain, tels Wissam Yahia, Aïfa ou Zohir Douadi. Ce dernier est un joueur talentueux que le public algérien a découvert à l’occasion du match entre le Club Africain et le MCA. Cette photo le montre alors que je l’avais giflé au cours d’un match. C’est une gifle qui avait fait grand bruit à l’époque dans les médias et parmi l’opinion publique. Je l’avais giflé pour le sauver de l’expulsion, après qu’il eut commis une faute, alors qu’il avait déjà reçu un avertissement et mon stratagème avait réussi car l’arbitre a décidé de ne pas l’expulser et il l’a confirmé par la suite au cours d’une émission sportive. J’étais sévère avec les joueurs, mais ils acceptaient mes décisions et mes observations parce qu’ils étaient conscients que ce que je faisais ou disais était pour leur bien. Je suis fier de ce qu’est devenu Douadi auquel je prédis d’évoluer bientôt en Europe. Il possède toutes les qualités pour réussir. Je peux dire aujourd’hui que la gifle que je lui ai donnée l’a menée en sélection de Tunisie.»
«Mon sacre avec le Club Africain a été aussi celui de l’Algérie»
«C’est la photo du sacre du Club Africain champion de Tunisie en 2008, après la victoire lors du dernier match face à mon ancien club, l’Espérance de Zarzis. C’était des moments forts et émouvants, surtout lorsque j’avais porté l’emblème national et que nos supporters se sont mis à scander des slogans à la gloire de l’Algérie. C’était une très grande fierté pour moi car je considérais ce sacre comme celui de l’Algérie et de tous ses cadres sportifs qui n’avaient pas eu leur chance. Mon attachement à l’Algérie est indiscutable.
Après ce sacre, j’avais reçu des offres mirobolantes des meilleurs clubs du Golfe, mais je n’avais pas hésité un seul instant à accepter l’offre du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, de retourner en Algérie et m’occuper des sélections Espoirs et A’. Avec cette équipe, j’ai réalisé un bon travail en réhabilitant le joueur local. J’ambitionne de continuer sur la même voie durant le CHAN au Soudan.»
«Sacchi est plus qu’un ami et ses conseils m’ont été très utiles»
«J’étais un fan des méthodes de travail d’Arrigo Sacchi. Ce n’est pas un entraîneur comme les autres. C’est lui le précurseur du pressing haut lorsqu’il était entraîneur du Milan AC. Mon travail de consultant à Al Jazeera Sport au cours de la Coupe du monde m’a permis de croiser les plus grands entraîneurs au monde, tels Cesare Maldini, Arsène Wenger, José Luis Aragonès, Aimé Jacquet et autres Pekerman. J’ai profité de cette occasion pour développer mes connaissances et tirer profit de leurs expériences.
Toutefois, ma rencontre avec Sacchi a été la plus importante. Nos discussions ont évolué en une solide amitié jusqu’à aujourd’hui et qui se matérialise par de nombreux échanges de messages. Le dernier en date est celui qu’il m’a envoyé pour me souhaiter une bonne année 2011. Lorsque je m’étais rendu récemment en Italie, je lui ai rendu visite à son domicile et il m’a donné des conseils qui m’ont été très utiles. Je suis fier de compter parmi mes amis un entraîneur de renom qui a fait la gloire du Milan AC et remporté de nombreux titres, tout en arrivant en finale de la Coupe du monde avec l’Italie.»
«Mon diplôme FIFA me permet d’entraîner partout dans le monde»
«Cette photo immortalise l’obtention de mon diplôme FIFA en 2009. C’est le plus haut diplôme d’entraîneur et il me permet d’entraîner n’importe quels sélection et club à travers le monde et d’enseigner. C’est d’ailleurs ce que je fais à travers les différents stages de formation qu’organise la FAF. Avant d’obtenir ce diplôme, j’avais passé de nombreux concours et stages depuis 2004 aux côtés de Boualem Laroum et Meziane Ighil qui n’a pu assurer les derniers cycles pour des considérations personnelles. J’étais l’un des premiers dans ma promotion et ce diplôme constitue une fierté pour moi et pour l’Algérie.»
«Sacchi est plus qu’un ami et ses conseils m’ont été très utiles»
«J’étais un fan des méthodes de travail d’Arrigo Sacchi. Ce n’est pas un entraîneur comme les autres. C’est lui le précurseur du pressing haut lorsqu’il était entraîneur du Milan AC. Mon travail de consultant à Al Jazeera Sport au cours de la Coupe du monde m’a permis de croiser les plus grands entraîneurs au monde, tels Cesare Maldini, Arsène Wenger, José Luis Aragonès, Aimé Jacquet et autres Pekerman. J’ai profité de cette occasion pour développer mes connaissances et tirer profit de leurs expériences. Toutefois, ma rencontre avec Sacchi a été la plus importante. Nos discussions ont évolué en une solide amitié jusqu’à aujourd’hui et qui se matérialise par de nombreux échanges de messages.
Le dernier en date est celui qu’il m’a envoyé pour me souhaiter une bonne année 2011. Lorsque je m’étais rendu récemment en Italie, je lui ai rendu visite à son domicile et il m’a donné des conseils qui m’ont été très utiles. Je suis fier de compter parmi mes amis un entraîneur de renom qui a fait la gloire du Milan AC et remporté de nombreux titres, tout en arrivant en finale de la Coupe du monde avec l’Italie.»
«Alors que l’avion a failli s’écraser, je prenais mes collègues en photo»
«C’est la photo avec l’équipe d’Al Jazeera Sport avec laquelle j’avais travaillé durant le dernier Mondial en tant que consultant. C’était une expérience fort enrichissante qui m’a beaucoup servi et qui m’a fait connaître beaucoup d’amis.
Parmi les anecdotes que je n’oublierai pas durant ce Mondial, l’incident de l’avion qui devait nous transporter de Johannesburg vers Polokwane et qui avait failli s’écraser à cause d’un problème technique. J’avais fait face à la situation avec courage. Je n’avais pas du tout peur. Pour preuve, j’ai sorti mon téléphone portable et j’ai pris en photo Lakhdar Berriche et les autres collègues durant les moments de panique. Dieu merci, les choses se sont bien passées et l’avion a pu atterrir à Johannesburg, même si cela nous a privés d’assister au premier match de l’Algérie face à la Slovénie.»
«Nous ferons l’impossible pour nous qualifier à la CAN et au Mondial !»
«Devenir sélectionneur national est un couronnement pour tout entraîneur ambitieux. J’avais conscience dès le départ que la responsabilité serait lourde et que la pression allait être terrible, mais j’étais prêt à relever le défi. Mon seul souci est de procurer de la joie au peuple algérien. Je souhaite que tout le monde m’apporte son aide, à commencer par les joueurs. Le sélectionneur met au point la tactique, pose son empreinte sur le cours du jeu, mais l’essentiel, ce sont les joueurs. J’attends qu’ils concrétisent leurs promesses de se surpasser pour qualifier les Verts. Avec le concours de tout un chacun, nous mènerons les Verts vers la qualification à la CAN et au Mondial-2014. Nous ferons l’impossible pour y parvenir. Je suis très optimiste.»