La fédération veut un duo Benchikha-Renard
A la question de savoir qui aimerait être à la place de Benchikha, peu ou personne aurait levé la main à la fin de ce triste RCA-Algérie (2-0).
C’est qu’en ces moments-là justement, le sélectionneur national était seul au monde. Parti à Bangui avec tout l’enthousiasme qu’on lui connaît, «le Général», comme il n’aime plus qu’on l’appelle, n’a récolté que désillusion.
Elle était dure à encaisser cette défaite pour Benchikha qui s’était refusé à toute déclaration à la fin du match ! Plongé dans un silence qu’on ne lui connaissait pas d’ordinaire, Benchikha, le bagou qu’il était, n’a pas pipé mot. Il a choisi, selon certaines indiscrétions, de s’enfermer dans sa chambre le temps de retrouver ses esprits. En fait, Benchikha n’a certainement pas voulu faire de déclarations à chaud ni de faire le point avec ses joueurs par crainte de dire des choses qu’il risque de regretter une fois les effets de la déception dissipés.
Il s’est enfermé dans sa chambre
Comme nous l’écrivions ci-dessus, Abdelhak Benchikha a préféré observer le silence durant tout le trajet qui avait ramené le groupe du stade à l’hôtel. Toutes nos tentatives de soutirer ne serait-ce qu’un petit commentaire au «Général» sont restées vaines. Benchikha a préféré rejoindre directement sa chambre et faire le vide dans sa tête. Ce qui dénote de l’état d’esprit du sélectionneur qui ne s’attendait certainement pas à un tel scénario, quand bien même des défaites, il en a essuyées durant sa carrière !
Il l’a dit à Raouraoua
L’aventure de Abdelhak Benchikha à la tête des Verts risque de tourner court. Si l’on se fie aux derniers événements, le sélectionneur, très affecté par la défaite de Bangui, songerait à démissionner. C’est ce qu’il aurait confié à Mohamed Raouraoua une fois de retour à l’hôtel. Pour le moment, aucune décision n’a été prise dans ce sens, mais il n’empêche que cette idée tarauderait dans l’esprit de Benchikha.
Le président lui aurait demandé de réfléchir
Mohamed Raouraoua a eu donc à gérer un cas de plus en marge de cette déroute à Bangui, celui de Benchikha. Le sélectionneur national a, selon des sources, formulé à Raouraoua son désir de s’en aller après seulement un match. Ne voulant pas entériner une décision prise sous l’effet de la déception, le président de la fédération a demandé donc à Benchikha de réfléchir tranquillement à son avenir avant de décider de la suite à donner à son aventure à la tête des Verts. Wait and see.
La fédération veut un duo Benchikha-Renard
Hier tard le soir, Abdelhak Benchikha, très marqué par son baptême du feu raté à la tête de l’équipe nationale, s’est recroquevillé dans sa chambre. C’est M. Raouraoua en personne qui est allé le consoler et lui répéter à satiété qu’il n’était pas l’unique responsable de la défaite face à la Centrafrique.
Le président de la fédération a dû remarquer dans les yeux du jeune et nouveau sélectionneur combien il était difficile de diriger une sélection nationale, espoir de tout un peuple. En fait, les responsables du football le savaient déjà et avaient même préparé ce scénario catastrophe : en cas de défaite, Benchikha restera à la tête des Verts, mais sera secondé par un entraîneur étranger d’expérience
. Au lendemain de sa démission du poste de sélectionneur de l’équipe d’Angola pour un différend financier et un problème de visa de travail qui tardait à être résolu, Hervé Renard aurait eu une discussion avec un responsable de la FAF sur la possibilité d’intégrer le staff technique algérien. Renard, qui n’a jamais caché son admiration pour le football algérien et son souhait de diriger un jour les Verts, a demandé de voir. Rendez-vous donc a été pris après le match Centrafriqu-Algérie.
Mêmes prérogatives
Le scénario catastrophe que personne ne souhaitait a finalement eu lieu avec cette défaite humiliante et cette prestation lamentable des Verts. La solution est donc toute trouvée et consiste à intégrer dans le même staff Hervé Renard et Abdelhak Benchikha avec un pouvoir de décision équitablement partagé. Reste à annoncer la nouvelle à Benchikha et expliquer à Renard ce que la fédération attend de lui à cinq mois et demi du déjà décisif AlgérieMaroc.
Comme Ighil et Mehdaoui
Beaucoup se poseront la question sur la faisabilité d’un tel duo. Il faudrait revenir un peu en arrière pour se convaincre qu’une telle formule peut fonctionner avec le duo Ighil- Mehdaoui qui avait réalisé d’excellents résultats avec une équipe composée exclusivement de locaux. Une équipe qui sera stoppée par la triste affaire Karouf.
Benchikha acceptera, acceptera pas ?
Seulement, ce duo à des chances très infimes, pour ne pas dire aucune, de voir le jour. Et pour cause, l’on doute fort qu’Abdelhak Benchikha accepte cette idée. Connaissant le tempérament de “général”, aimant commander seul, de Benchikha, il serait étonnant de le voir accepter de travailler en collaboration avec un autre technicien au tempérament aussi trempé que celui de l’actuel sélectionneur. Une bonne excuse pour jeter l’éponge.