Benchikha contre ses «amis» tunisiens

Benchikha contre ses «amis» tunisiens
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«Je connais tous leurs joueurs»

La rencontre de demain entre l’Algérie et la Tunisie sera très spéciale pour le sélectionneur national Abdelhak Benchikha, ce dernier considère la Tunisie comme étant son deuxième pays, et ce, depuis l’aventure fructueuse qu’il a eue à la tête de Zarzis, mais surtout au sein du Club Africain, qu’il a mené vers de nombreux succès, entre autres le championnat de Tunisie.

Un passage qui a duré trois années chez le voisin qui a permis à l’actuel driver des Fennecs de savoir beaucoup de détails sur le football dans ce pays. Des connaissances que le Général, comme l’ont surnommé un jour ces mêmes Tunisiens, peut à présent exploiter pour faire tomber les Aigles de Carthage

Au stade pour des compléments tactiques

C’est vrai que le niveau et même la façon de jouer du joueur tunisien sont très proches de celles du joueur algérien, mais cela ne veut nullement dire qu’il n’y a pas de particularité chez eux.

C’est d’ailleurs ce point que Benchikha va exploiter, il connaît les faiblesses du joueur tunisien, notamment ceux de l’EST, et le fait d’avoir préparé par le passé des derbies entre le CA et l’EST lui facilitera la tâche, étant donné qu’il est sans doute au courant des carences que peuvent présenter les Hichri, Traoui, Korbi et autres Derradji, tous évoluant chez les Sang et Or ou même encore ses anciens poulains du CA, à leur tête Dhouadi. D’ailleurs, son déplacement au stade avant-hier aurait été fructueux, étant donné qu’il aurait pris des notes complémentaires sur le plan tactique qu’il est venu chercher, car le plus important, il l’a déjà, et ce, depuis longtemps.

Ils débutent forts puis s’écroulent

Lors du premier tour et à l’issue du premier match des Tunisiens dans ce CHAN, ponctué par un nul face aux Angolais (1-1), Abdelhak Benchikha, le sélectionneur national, nous avait déclaré qu’il a suivi la partie et que la prestation de la Tunisie lui avait plu, du moins durant une heure de jeu, avant qu’ils ne baissent les bras et ne concèdent l’égalisation, c’est dire que c’est l’un des points qu’il pourrait exploiter.

Mais avant, il faut que ses joueurs soient prêts sur le plan physique, car pour pouvoir profiter d’une chute de tension des Tunisiens, il faut d’abord s’assurer que son groupe ne fléchira pas à son tour à un moment clé de la rencontre.

«Je connais tous leurs joueurs»

C’est ce que nous a affirmé Benchikha récemment. D’après lui, c’est tout le groupe qu’il connaît et non seulement ceux de l’EST ou ses anciens poulains du CA. «Je connais toute cette équipe et je peux témoigner de sa force», nous disait-il.

Il a eu la chance de jouer le championnat tunisien et cela est un avantage de taille, il va devoir profiter de ça pour conseiller les Djabou, Djallit et autres Soudani sur la façon avec laquelle ils doivent se comporter sur le terrain afin de contourner cette équipe tunisienne, sans oublier de tuyauter Laïfaoui et ses coéquipiers sur les déplacements du très dangereux «Derradjinho», de Dhouadi ou même de Msakni qui n’est pas encore sûr de jouer demain, mais qui demeure l’un des poisons de l’attaque tunisienne.

Il respecte la Tunisie, mais…

A travers notre discussion avec Trabelsi, le sélectionneur tunisien, ce dernier nous a paru très calme et serein, il n’a pas voulu verser dans la polémique ni de faire des déclarations incendiaires à la veille de ce derby, en se contentant de dire que Benchikha est un frère.

C’est d’ailleurs ce que le coach nous déclarait à chaque fois qu’il évoquait le parcours des Tunisiens au début de ce CHAN, certains peuvent penser que ce respect mutuel peut être une barrière pour les deux parties qui pourrait freiner leur élan. Mais en réalité, Benchikha, qui connaît son adversaire mieux que son homologue tunisien, ne se privera pas de leur prouver que le Général est toujours intransigeant lorsqu’il s’agit de son boulot, et que sa réussite dans le championnat tunisien n’est pas le fruit du hasard.