Abdelhak Benchikha sait très bien que ce match est celui de la volonté et de la détermination, c’est pourquoi il n’a pas axé son travail lors de la séance sur la tactique, les balles arrêtées ou le travail devant les buts.
C’était surtout de la décompression et du travail psychologique.
La séance a duré une heure et quart, durant laquelle aucun travail technico-tactique n’a été fait. Après un léger échauffement et des accélérations, il a scindé le groupe en deux pour jouer une petite sixte. Il a ensuite regroupé tout le monde et lui a parlé pendant quelques minutes, les joueurs étaient tous à genoux, et Abdelhak était au milieu. Après avoir terminé son discours, les joueurs ont crié comme un seul homme.
C’est du travail purement psychologique. Après cela, il leur a demandé de prendre part à des jeux. Les joueurs se sont beaucoup amusés et ont bien rigolé. Ça, c’est de la décompression. Après le long voyage, les intimidations, le climat et les conditions de séjour, ils avaient besoin de décompresser, Benchikha s’est aperçu de cela, c’est pourquoi il a décidé de laisser les joueurs s’exprimer librement sur le terrain.
La séance ouverte au public pour permettre aux joueurs d’être dans le match
Contrairement aux Centrafricains, Abdelhak Benchikha a décidé de permettre aux supporters centrafricains d’assister à la séance d’entraînement. Il y avait à peu près 600 supporters présents dans le stade. Entourés par les militaires, ils n’ont causé aucun incident. A la sortie, ils ont un peu chamaillé les joueurs, ces derniers ont répondu par des sourires en levant le pouce.
Pourquoi la confrontation était dans un espace réduit
Parce que la Centrafrique sait très bien fermer le jeu, Abdelhak Benchikha a décidé de soumettre ses joueurs à une sixte dans un espace très réduit. Les 19 joueurs jouaient dans 12 carrés. Il n’y avait pas d’espace pour jouer, il fallait vraiment jouer en une touche de balle, être rapide et toujours offrir des solutions à son coéquipier.
Pas de travail technico-tactique
On pensait avoir une idée sur l’équipe qui jouera le lendemain à travers la séance d’entraînement d’hier, mais on s’est trompé. L’entraînement d’hier était tout sauf du travail tactique.
Benchikha a préféré permettre aux joueurs de décompresser. Cette méthode n’est pas nouvelle pour Abdelhak, puisque même avec les A’, il a toujours fait ça. Il travaille cet aspect-là lors des premiéres séances d’entraînement. La dernière séance est toujours réservée au travail psychologique.
