Benbouzid surprend les corps communs,1 000 enseignants affectés au sud algérien

Benbouzid surprend les corps communs,1 000 enseignants affectés au sud algérien
benbouzid-surprend-les-corps-communs1-000-enseignants-affectes-au-sud-algerien.jpg

Le gouvernement compte en finir avec le déficit d’enseignants dans le sud, problème qui persiste depuis des années.

Après un retard qui a duré longtemps, le département de Benbouzid tend à prendre le taureau par les cornes, en décidant de déployer un grand nombre d’enseignants dans le sud, ceux des langues étrangères, notamment. En effet, le gouvernement a recruté 1 000 enseignants de français pour cinq départements du sud du pays afin de «pallier définitivement le déficit enregistré en la matière» dans ces régions, a annoncé jeudi le ministre de l’Education Boubekeur Benbouzid, en marge d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Suite à ces embauches, dont il ne précise pas la date, «aucune région du grand sud, à savoir Tamanrasset, Illizi, Béchar et Adrar ou encore Tindouf, ne manque d’enseignants de langue française», tous cycles confondus, a-t-il précisé. «Des enseignants des wilayas du nord ont été sollicités et ont bénéficié d’importantes mesures incitatives, à l’instar des logements mis à leur disposition pour leur permettre d’accomplir leurs missions dans de bonnes conditions», a ajouté le ministre. A cet effet, le ministre a indiqué qu’une prochaine réunion «sera tenue le 28 janvier avec les directeurs de l’Education de 22 wilayas du sud en vue d’apporter les solutions adéquates aux problèmes du secteur et de sédentariser les enseignants de français en question». A rappeler que depuis 2006, le français est enseigné comme première langue étrangère dès la 3e année de l’école primaire algérienne. La langue française demeure, selon les résultats communiqués par le ministère, le parent pauvre de l’enseignement dans les régions du Sud, en raison de l’absence d’encadrement. S’agissant de la grève des professionnels des corps communs du secteur de l’Education, le ministre n’apporte pas de réponse aux doléances exprimées par cette catégorie de travailleurs, si ce n’est que pour les «démoraliser». En effet, Benbouzid a signifié aux travailleurs protestataires qu’il était «impossible» d’intégrer les corps communs et les travailleurs professionnels dans le secteur de l’Education, arguant qu’ils relevaient «réglementairement de la Fonction publique». D’après le ministre, les revendications de ce corps «ont été instrumentalisées» par (sans le nommer) le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) «pour attirer la base ouvrière à son profit». Le ministre a également minimisé l’impact de la grève observée récemment par les corps communs sur le déroulement des cours dans les établissements scolaires. Pour le ministre, la grève «n’a touché que 6 wilayas et le taux de suivi n’a pas dépassé les 2%». À rappeler que les corps communs ont enclenché ce débrayage pour revendiquer leur intégration dans le secteur de l’Education. Benbouzid a affirmé par ailleurs que l’octroi de l’agrément aux organisations syndicales relevait des «attributions du ministère du Travail», rappelant que son secteur comptait 10 syndicats agréés. Il a précisé enfin que l’octroi de l’agrément au Conseil des lycées d’Algérie (CLA) était du ressort des services de la wilaya d’Alger, alors que ce syndicat est national !

Par Salim Naït Mouloud