Alors que les syndicats autonomes de l’éducation affirment que les rattrapages des cours pour les élèves, notamment du secondaire, n’ont pas eu lieu, le ministre de l’Education Boubekeur Benbouzid réunira les directeurs de l’éducation des 48 wilayas le 22 mai à Blida
pour s’enquérir de ces programmes de rattrapage et tracer un planning pour chaque matière. Ainsi, Benbouzid présidera la commission nationale d’évaluation des programmes enseignés en vue d’élaborer les sujets des examens.
La réunion en question étudiera les rapports globaux établis sur la base des canevas de référence collectés chaque
15 jours auprès des lycées de chaque wilaya. Des rapports réguliers ont été adressés au ministère de l’Education.
Par ailleurs, les syndicats affirment que les cours de rattrapage n’ont pas eu lieu durant les vacances de printemps à travers plusieurs wilayas, mais le premier responsable du secteur assure quant à lui que le retard de trois semaines cumulé suite à la première grève des enseignants a été comblé. Quant à celui de la deuxième grève de 10 jours, M. Benbouzid a précisé que 40 wilayas ont réussi à refaire leur retard lors des vacances de printemps, alors que le reste a programmé le rattrapage des cours les samedis.
«Pratiquement, on ne demande plus aux élèves de comprendre», avait déclaré Abdelhamid Temar, membre du bureau national du Cnapest et responsable du bureau de Constantine du syndicat autonome, avant de renseigner sur ce qui se fait actuellement au niveau des lycées, «c’est une sorte de bourrage afin que l’enseignant puisse enregistrer au niveau de son canevas que la leçon a été faite».
C’est ce qui pousse les enseignants à accélérer le programme au détriment de l’élève. Du côté du ministère, l’on confirme que le taux d’achèvement des programmes diffère d’un cycle à l’autre, d’une wilaya à l’autre et d’un établissement à l’autre. En attendant, les élèves et leurs parents s’inquiètent.
Par Ilhem T.