Le ministre affirme qu’une enquête est diligentée à propos des faux sujets distribués à Hassi Messaoud, et promet que les personnes impliquées seront sévèrement sanctionnées
“L’année prochaine, plus que celle en cours, les sujets du bac seront hautement codés», a déclaré, hier, le ministre de l’Education nationale lors de son déplacement dans la wilaya de Tipasa. Toute tentative de nuire à son département «sera un coup d’épée dans l’eau», rassure Boubekeur Benbouzid. Et d’affirmer qu’une enquête est diligentée à propos des faux sujets distribués à partir de Hassi Messaoud.
Le ministre compte mener une lutte sans merci contre ce genre de comportement «inadmissible», assurant que «les personnes impliquées seront sévèrement sanctionnés». M. Benbouzid indique que tout est relatif. «Toute tentative de nuire à l’éducation nationale sera, inéluctablement, synonyme d’une lourde sanction.» Aussi, rassure le ministre, ces perturbations «n’ont pas d’effets sur les postulants qui sont restés concentrés sur leur sujet».
Qu’en est-il des sujets ? «Aucune erreur n’a filtré», affirme le ministre de l’Education. Dans cette optique, il a tenu à rendre un hommage appuyé aux responsables de l’Office national des examens et concours.
Qualifiant leur mission de «sacrifice», M. Benbouzid dit que «ce n’est pas facile d’être enfermé 15 jours ou plus dans un centre et dans un cadre contraignant. Pendant cette période, des décès de proches et un tas d’imprévus peuvent survenir sans pouvoir y assister». L’ONEC est, aux yeux du ministre, «un office des plus fiables».
Le premier responsable du département de l’Éducation nationale a tenu à mettre en exergue le fait que frauder dans tout examen ou concours est passible de poursuites judiciaires. «C’est comme trafiquer un billet d’argent, si ce n’est plus grave», dit-il. Au quatrième jour de cet examen capital, M. Benbouzid a commencé sa visite par le lycée Mohamed-Seddik-Ben-Yahia, un nom à forte portée symbolique, sis à Koléa, où il a procédé à l’ouverture du pli des sujets d’histoire-géographie pour les candidats en langues étrangères. Souriant, il rassure les candidats et se montre exigeant envers les organisateurs des trois établissements visités. Répondant aux questions des journalistes, le ministre se réjouit du bon déroulement des épreuves.
«Tout s’est déroulé dans d’excellentes conditions, on croise les doigts pour la suite», se félicite-t-il.
15.000 postes budgétaires pour l’année prochaine
Par ailleurs, il convient de rappeler que le département de l’Éducation recrutera massivement pour l’année prochaine. Le ministre a parlé de 15.000 postes budgétaires. De ce total, «les deux tiers seront des enseignants», a-t-il tenu à préciser.
La priorité «sera accordée à Djelfa et à Naâma dans l’objectif d’améliorer leurs résultats au bac».
A propos du manque d’enseignants de langues étrangères dans le Sud, M. Benbouzid répond : «L’encadrement est une question résolue.»
Selon lui, dans le Sud ou au niveau d’autres régions, le niveau n’a pas baissé, comme l’ont rapporté certains organes de presse. Et de donner des exemples édifiants : «En 2000, l’Algérie a enregistré 17 « mentions très bien » avant d’atteindre, onze ans plus tard, 5.400.»
Il affirme en outre que les nomades inscrits au primaire et au moyen bénéficieront, désormais, «d’un internat gratuit».
Dans l’après-midi, M. Benbouzid s’est rendu à Boumerdès, avant Tizi Ouzou et Blida, pour clôturer sa tournée.
FOUAD IRNATENE