Contrairement à l’année dernière, Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Éducation nationale, en visite de travail hier dimanche dans la wilaya d’Aïn Témouchent, n’a pas donné de pronostic quant au taux de réussite attendu à l’examen du baccalauréat.
“Il faut respecter nos enfants. Mon seul pronostic est de savoir comment nous allons achever les cours d’ici le 12 juin”, s’est-il contenté de dire.
Après avoir annoncé que la réforme a réussi dans la wilaya de Aïn Témouchent, comme le confirment les résultats enregistrés lors des différents examens, le ministre a reconnu que la réforme n’a pas réussi partout en particulier dans certaines spécialités comme le français et les mathématiques.
“Parfois, dans certaines spécialités, elle n’est qu’au début de sa mission. Quand nous parlons du français, par exemple, cette matière avant la réforme était inexistante et le peu d’établissements qui dispensaient cette matière se situent dans les grandes agglomérations dont Oran, Constantine et Annaba. C’est pourquoi nous sommes en train de généraliser cette matière en tant que première langue étrangère obligatoire. L’université, pour sa part, est en train d’améliorer le produit de sa formation qui sera employé par l’école algérienne. ce n’est pas une question de qualité mais de disponibilité de l’enseignant, surtout dans le sud où parfois malheureusement nous n’avons pas de couverture totale”, dira-t-il, précisant que c’est un problème de formation de professeurs à l’université : “Nous ne produisons pas assez d’encadrement, pas uniquement pour le français, mais aussi en mathématiques et en philosophie.”
Dans le même sillage, M. Benbouzid évoquera l’interface qui existe entre l’université et le secteur de l’éducation. Pour lui, “tout ce qui se fait dans le cadre des réformes se fait par des passerelles et une coordination étroite entre les deux secteurs et même avec la formation professionnelle, un vecteur important pour nous”.
Aussi, si le ministre a tenu ses promesses en dotant les établissements scolaires de tableaux blancs, il n’en demeure pas moins qu’il a reconnu qu’il n’a pas tenu sa promesse en ce qui concerne leur dotation de l’outil informatique. À ce titre, il annoncera que l’argent existe et qu’il se trouve au niveau de la commission nationale. “Incessamment, les lycées recevront un second laboratoire d’informatique et même les CEM bénéficieront de cet outil. À partir de la rentrée scolaire 2011-2012, nous allons commencer à informatiser et à numériser le cycle du primaire.”
Il a révélé : “Hier, en regardant les infos sur la chaîne française TF1, j’ai remarqué que les Français sont en train de réfléchir pour introduire un examen de la 6e comparable à celui que nous avons instauré chez nous et qui fonctionne depuis six ans pour savoir exactement le niveau des enfants à la fin d’un cycle important, celui de la maîtrise des apprentissages fondamentaux c’est-à-dire lire, écrire et compter.”