Benbouzid : La hausse des salaires étendue aux corps communs

Benbouzid : La hausse des salaires étendue aux corps communs

Les corps communs des établissements scolaires, comprenant les économes, les adjoints d’éducation, factotums, laborantins, concierges, sont également concernés par les augmentations salariales.

Les enseignants ne sont pas les seuls à avoir bénéficié des récentes revalorisations salariales des travailleurs du secteur de l’Education. Les corps communs des établissements scolaires, comprenant les économes, les adjoints d’éducation, factotums, laborantins, concierges, sont également concernés par les augmentations salariales.

C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, lors d’une visite de travail et d’inspection qui l’a conduit à la wilaya d’El Oued. «L’augmentation des salaires concernant cette catégorie de personnels figurera parmi celle devant toucher les corps communs des différents secteurs gérés par la loi du tronc commun», a indiqué le ministre dans une déclaration reprise par l’APS.

«Une seule loi gère cette catégorie de personnels qui se trouve répartie sur différents secteurs», a précisé Benbouzid en assurant que «ce dossier a été, après étude et élaboration, soumis au gouvernement».

Cependant, malgré cette augmentation, le ministre semble ne pas répondre totalement aux revendications du Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’Education nationale (SNCCOPEN).

En effet, ce syndicat réclame l’intégration des corps communs dans le secteur de l’Education, vu que leur métier s’associe aux autres métiers de l’Education.

Dans une correspondance adressée en mars dernier au ministère de l’Education nationale et au Premier ministre, ce syndicat a fait part aux pouvoirs publics de doléances des corps communs et notamment de «l’injustice flagrante» qu’ils subissent.

Cette catégorie de personnels s’insurge notamment contre le décret exécutif 08 315 qui, d’après le syndicat, noie les corps communs dans la Fonction publique de façon «irréfléchie» et réclame le statut «d’éducateur».

Le syndicat des corps communs de l’Education réclame également la révision de quatre primes essentielles : il s’agit de la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport ainsi que la prime de service permanent.

Concernant les grèves observées dans le secteur de l’Education, le ministre a souligné que «la situation s’est normalisée», rappelant que «les augmentations appliquées pour le secteur n’ont d’égal dans aucun autre secteur». «Cette hausse des salaires, avec effet rétroactif, est estimée à 420 milliards DA», a-t-il précisé.

«Les examens auront lieu dans les délais fixés»

Sur un autre registre, le ministre de l’Education nationale a indiqué que les cours de rattrapage pour palier le retard accusé en raison de la récente grève des enseignants sont «en bonne voie».

Ainsi, contrairement à ce qu’appréhendent certains syndicats du secteur, il a rassuré les parents d’élèves en leur affirmant que «les examens auront lieu aux dates arrêtées préalablement et concerneront les cours dispensés tout au long de l’année scolaire. L’arrêt des cours sera également effectif dans les délais fixés».

Le ministre a affirmé que les cours de rattrapage ont été dispensés dans 32 wilayas durant les vacances de printemps tandis que les autres wilayas organiseront ces cours tous les samedis.

«La commission chargée du suivi des cours a indiqué que le retard cumulé du fait de la grève était de 10 jours dont 7 ont déjà été rattrapés», a indiqué Benbouzid. Côté syndicats, c’est un autre son de cloche. Ils qualifient les déclarations de la tutelle de «mensonge».

Pour le coordinateur national du Cnapest, le ministre «n’a pas organisé des cours de rattrapage». «Ce qui a été initié sont plutôt des cours de soutien (exercices d’application) pour les classes d’examen. Pour cette catégorie, le problème ne se pose pas puisqu’ils seront examinés sur les cours dispensés au cours de l’année.

Le problème se pose pour les élèves des classes inférieures qui seront privés de nombreux cours indispensables pour l’année prochaine», dira Nouar Larbi, qui affirme que ni son syndicat ni les autres n’ont assuré les cours de rattrapage durant les vacances du printemps.

Ce responsable s’interroge sur le devenir des syndicats des parents d’élèves, censés défendre les intérêts des élèves. «Où sont ces organisations satellitaires qui n’apparaissent que dans les moments de grève pour discréditer les enseignants et leurs syndicats», s’interroge-t-il.

Hocine L.