Avant la rentrée des classes, la rentrée à la télé. Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé jeudi à Alger, que le dossier lié à la gestion des prestations sociales qui figure parmi les préoccupations du syndicat du secteur, trouvera une voie de règlement.
M. Benbouzid a indiqué lors d’une émission télévisée, que le dossier des prestations sociales, géré pendant 18 ans par un seul syndicat, est géré désormais par les enseignants et les travailleurs (commissions des établissements éducatifs).
Le volet lié à l’action de solidarité qui a suscité le mécontentement de plusieurs syndicats, est un problème auquel « nous trouverons une solution », a-t-il annoncé sans plus de détails.
Plusieurs syndicats du secteur avaient fait part de leurs appréhensions quant au fait de confier la gestion des fonds des oeuvres sociales à des commissions des établissements éducatifs qui aurait, selon eux, entre autres conséquences « l’annulation » du principe de solidarité sur lequel sont fondées les œuvres sociales en raison du fractionnement des fonds.

Concernant les augmentations de salaires dont a bénéficié la famille de l’éducation nationale jugées par les syndicats, inférieures par rapport à d’autres secteurs, M. Benbouzid a rappelé la création d’une commission chargée de vérifier la véracité des faits.
« En cas de confirmation, cela atteste d’une absence d’équité dans la répartition des salaires », a-t-il fait remarquer avant de souligner que « le gouvernement s’emploie à ce que tout le monde bénéficie de salaires équitables ».
Il a toutefois rappelé que son secteur compte parmi les premiers à avoir bénéficié d’augmentations de salaires outre les indemnités versées en mai dernier.
Pour ce qui est des enseignants contractuels au nombre de « 29.000 », le ministre de l’Education nationale a précisé que cette question a d’ores et déjà été résolue et « d’ici la rentrée prochaine, les choses reprendront leur cours normal ».
En mars dernier, les enseignants contractuels avaient observé un mouvement de protestation de dix jours au terme duquel le ministre s’était engagé à régulariser leur situation.
Il a rappelé à ce propos, la nécessité de réunir les conditions juridiquement requises dont l’obtention de la licence et sa conformité à la nature du poste en question.
Au sujet de la révision de la prime de zone (sud), M. Benbouzid a affirmé qu’elle concernait tous les secteurs sans exception, soulignant avoir demandé au gouvernement de trouver une solution à ce problème qui nécessite la révision de certains textes juridiques.
D’autre part, M. Benbouzid a tenu à dire s’agissant des critiques dirigées contre le secteur sur la « régression continue » du niveau des élèves, que « ces propos étaient plus politiques qu’autre chose car il est inconcevable de parler qualité sous cet angle là, l’évaluation devrait se faire à partir de critères précis établis par l’UNESCO ».
Ceux qui minimisent l’importance des résultats obtenus d’année en année en clamant que le taux obtenu est un résultat « politique » sont des personnes qui ignorent tout du travail du secteur, a-t-il tenu à faire remarquer.
« L’école algérienne âgée d’à peine 49 ans, est parvenue à des résultats réalisés par un nombre réduit de pays arabes », a déclaré M. Benbouzid avant de préciser que « les réformes étaient sur la bonne voie ».
Il a enfin indiqué que la prochaine rentrée scolaire connaîtra une série de mesures dans le cadre des réformes à savoir la réduction du volume des heures et l’allègement de 30% des programmes scolaires, annonçant la distribution de 60 millions de manuels scolaires et 4 millions d’élèves en bénéficieront gratuitement soit une enveloppe financière de 6,5 milliards de DA.
Agé de 57 ans, Aboubakr Benbouzid, originaire de Ain El Beïda, dans l’est d’Algérie, occupe les fonctions de ministre de l’Education depuis décembre 1998. Il effectue ainsi sa 14éme rentrée scolaire à la tête de ce département. Un record de longévité qui laisse perplexe l’opinion.