Le ministre de l’Education, M. Boubekeur Benbouzid, a effectué avant-hier une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Adrar. Il s’est rendu dans la commune d’Adrar où il a inspecté le nouveau lycée de Tililane ainsi qu’un C.E.M. et une école primaire du nom d’Aïcha Oum El Moueminine.
Le cortège ministériel s’est ensuite dirigé vers la commune de Zaouat Kounta et le ministre a visité le lycée de Tamesst, le C.E.M.de Tiouririne et le chantier d’un futur C.E.M. dont la date prévisionnelle de livraison est fixée au mois de septembre 2011 et dont le coût de réalisation est 221.000.000,00 DA.
Cette visite a permis à M. Boubekeur Benbouzid de s’enquérir de l’état du secteur de l’éducation dans la wilaya et d’explorer les perspectives qui contribueront à son développement.
Au cours de ses entretiens avec les responsables et le corps enseignant, le ministre s’est montré attentif à leurs conditions de travail, soucieux de fournir aux élèves toutes les garanties nécessaires à leur instruction.
Un exposé de la situation du secteur a été présenté au ministre par le directeur de l’éducation qui a saisi l’occasion pour lui exprimer la disponibilité de l’Etat à prendre en charge les préoccupations de la famille de l’éducation et sa volonté d’assurer une place pédagogique à chaque enfant.
M. Benbouzid n’a pas manqué d’observer que même si le secteur de l’éducation connaît une avancée notable dans cette wilaya, il n’en demeure pas moins que les résultats obtenus ne se sont pas hissés à la hauteur des aspirations escomptées.
Il s’est élevé avec force contre les renvois impromptus et injustifiés des apprenants avant l’âge de 16 ans. L’école est gratuite et obligatoire. Par conséquent, rien ne peut servir de prétexte à une telle situation.
Il s’est également soucié de la nécessité de scolariser toutes les filles qui vivent dans les zones rurales. On ne peut pas les priver des bienfaits de l’instruction. Pour les familles nomades ou qui ne peuvent pas se sédentariser, le ministre s’est dit disposé à mettre à la disposition de leur progéniture des écoles itinérantes afin de régler ce problème au niveau des régions enclavées et déshéritées.
M. Benbouzid a relevé une faiblesse des taux de scolarisation dans cette wilaya qui est de 86%. Il est inférieur à la moyenne nationale qui est de 98%. Cette insuffisance s’explique par le fait que les filles sont encore victimes de la déperdition scolaire.
Climatiseurs et transformateurs électriques
Le ministre a insisté sur la dotation des salles de cours en équipements de climatisation, en recourant à la mise en place de transformateurs électriques.
Le déficit constaté au niveau du cycle primaire est appelé à être résorbé avant le mois de juin. Il a également recommandé d’aménager les cours des établissements, de réserver une salle de sports dans chaque lycée.
Le ministre s’est déclaré globalement satisfait de l’état du secteur dans la wilaya d’Adrar non sans remarquer les insuffisances qu’il va falloir combler.
Une augmentation de 130 % des infrastructures scolaires
Son satisfecit s’adosse d’abord sur le fait que l’infrastructure scolaire a enregistré une augmentation de l’ordre de 130% durant les dix dernières années. Dans le cycle primaire, la restauration est prise en charge à 100%. Concernant la demi-pension dans les lycées et collèges, les besoins seront couverts progressivement.
Pour ce qui a trait aux insuffisances, le ministre a tenu à ce que le problème des internats soit réglé car la wilaya est constituée de ksours qui demeurent éloignés des établissements. Le transport scolaire est une difficulté qu’il faut aplanir en mobilisant les moyens adéquats.
Adrar possède tous les atouts et les possibilités indispensables pour réaliser des résultats meilleurs et plus performants.
La moyenne nationale du taux de scolarisation des enfants de 6 à 15 ans est de 98%. Le PNUD a d’ailleurs félicité notre pays pour ce résultat. Néanmoins, il faut freiner radicalement le renvoi des élèves avant la 9e année partout où cette anomalie existe car elle est contraire à la loi.
Contrairement à ce que l’on croit, il n’existe pas chez nous un déficit au niveau des enseignants, a noté le ministre. Certes, dans certaines wilayas du Sud on peut relever des lacunes dans les matières spécialisées comme l’enseignement des langues française et anglaise, des mathématiques, cela étant, des dispositions sont prises pour lancer des filières universitaires dans ces régions à l’effet de pallier à ce manque appelé inéluctablement à être résorbé. Il faut garder à l’esprit qu’avant les réformes, le français et l’anglais n’étaient même pas enseignés.
612 logements pour les enseignants
S’agissant des conditions d’exercice du métier d’enseignant dans les zones du Sud en particulier, l’Etat ne lésine pas sur les efforts pour offrir un cadre attractif pour ceux qui désirent le faire. La wilaya d’Adrar bénéficie d’un quota de 612 logements dédié au corps enseignant.
Enfin, M. Benbouzid a tenu à clarifier une question qui touche aux examens dits nationaux. Ils s’effectueront le même jour, aux mêmes horaires, au nord comme au sud du pays, mettant très certainement fin à de quelconques supputations et autres supposées excuses concernant le climat ou la chal