La Chute des prix du pétrole constitue un «indicateur apparent» d’une stratégie tissée pour encourager l’émergence d’une «glocalisation» visant à faire disparaître les Etats nations au profit de petits Etats faciles à contrôler, a indiqué lundi à Alger l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour.
S’exprimant au forum du quotidien Liberté, M. Benbitour a expliqué que la chute des cours du pétrole était «la conséquence d’une stratégie de glocalisation visant à faire disparaître les Etats nations au profit de petits Etats faciles à contrôler».
Selon lui, l’Algérie fait face à des menaces intérieures et d’autres extérieures dont la «glocalisation», ajoutant que cette dernière vise à éliminer les Etats nations notamment par l’effondrement des cours de pétrole et de gaz, l’émergence de crise multidimensionnelle, et une forte possibilité de passage de politiques populistes à des politiques de pouvoir.
Les initiateurs de la «glocalisation» et ceux qui en tirent profit encouragent le passage de clivages idéologiques basés sur le dialogue à des clivages identitaires dépourvus de dialogue comme cela se produit actuellement en Libye.

Pour cet ancien chef de gouvernement, les nouvelles technologies sont une lame à double tranchant car d’un côté qu’elles créent des opportunités de progrès et d’un autre côté elles contribuent au contrôle, à la fois, des Etats, des populations et des économies.
Pour y faire face, l’Algérie doit, a-t-il dit, établir une stratégie pour exploiter ce qu’il reste de l’opulence financière acquise au cours dernières années, de lancer un processus d’investissement rentable et faire appel aux compétences nationales établies en Algérie ou à l’étranger.
L’Algérie doit également, selon les recommandations de Benbitour, «mettre en place un nouveau système de gouvernance, lancer une période de transition et construire une culture politique fondée sur le pluralisme et de dialogue».
Interrogé sur la période appelée «l’après pétrole», M. Benbitour a répondu que cette dernière, censée comprendre des ressources financières en dehors des recettes pétrolières et gazifières, «n’existe pas» et «n’est pas possible pour le moment en Algérie».
Selon ses prévisions, dans cette conjoncture de chute des prix du pétrole, les fonds de régulation ne couvriront les dépenses que pendant «une année à une année et demi», alors que les réserves de changes (les devises) ont une capacité maximale de «six (6) ans».