Ayant reconnu une hausse conséquente durant les deux premières semaines du mois de ramadhan, les prix des produits de large consommation devraient baisser à partir de la 3ème semaine de ce mois sacré, selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada.
«Les prix de nombreux produits de large consommation, notamment les fruits et légumes, amorceront une tendance à la baisse à partir de la 3ème semaine de Ramadhan, pour revenir au niveau des prix de juin dernier, à l’exception des prix des viandes rouges qui resteront stationnaires « , a affirmé le ministre lors d’un point de presse, qu’il a animé en marge d’une visite de travail dans la wilaya de Tipasa.
Selon le ministre, « les prix sont restés stables depuis le 3ème jour de Ramadhan, avec l’enregistrement d’une hausse tout à fait normale allant de 5 à 7 % « .
Le ministre reconnaît tout de même, implicitement cette hausse, après avoir assuré que les prix allaient être stables durant ce mois.
La stabilité des prix annoncée en grande pompe et les assurances des responsables sont souvent démenties par le terrain, car hormis quelques » produits de saison », les prix de certains autres produits ont connu une hausse considérable.
M. Benbada qui refuse cet état de fait, a estimé que cette « stabilité des prix a été instaurée grâce à la mise en place de conditions favorables, ainsi qu’à la contribution des consommateurs pour ce faire « .
Le ministre du commerce table sur la stabilité des prix » à long terme » en évoquant la mise en place de » structures commerciales, dans les années à venir au niveau national « , comprendre notamment les marchés de gros et de proximité promis par l’Etat dans le cadre de sa politique de « réorganisation du secteur ».
La mise en service, dans les années à venir, d’un millier de structures commerciales (tous types confondus) au niveau national « est de nature à stabiliser les prix, en ce sens qu’elles permettront de réduire la spéculation des intermédiaires, facteur principal de l’augmentation des prix « , a précisé le ministre.
Visitant le marché de gros des fruits et légumes de Hatatba, M. Benbada a qualifié de « catastrophiques » les marchés communaux, car ces structures, at- il expliqué, « ont été concédées à des particuliers par voie adjudicataire, sans un cahier de charges fixant les conditions et clau-ses de leur exploitation ».
Exprimant sa satisfaction quant à l’état du marché de Hatatba, le ministre a assuré que son département « est disponible pour aider les collectivités locales à se mettre en adéquation avec les techniques de gestion des marchés en usage, à travers l’organisation de journées d’étude sur ce thème « .
Il faut rappeler que dans le cadre de la résorption du marché informel, le gouvernement avait promis des étals et autres » boutiques » dont le marché a été attribué à Batimétal, une société algérienne, avant le début du mois de Ramadhan. Un retard énorme dans la réalisation de ses infrastructures a été constaté.
S. A. M.
