Si le Ramadhan est synonyme de jeûne, c’est aussi un mois où l’activité commerciale s’accentue et la consommation devient excessive avec tous les risques sur la santé des citoyens.Ainsi, le ministère du Commerce a pris un certain nombre de mesures pour contrôler la qualité des produits commercialisés, mais aussi pour contenir la spéculation.
1 600 équipes de contrôle, au lieu de 800 en temps ordinaire, seront déployées sur l’ensemble du territoire national pour effectuer des contrôles. S’ajoute à cela le travail de nuit qui ne s’arrêtera qu’aux environs de minuit.Les agents de contrôle vont faire des interventions au niveau des commerces et des marchés pour ce qui est de la qualité et de l’affichage des prix et procéderont au contrôle des sites de stockage pour s’assurer qu’il n’y a pas de rétention de produits et ce, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture.
Des sanctions fermes seront prises à l’encontre des contrevenants, ceux qui ne se soumettront pas à la règlementation en matière de qualité et ceux qui recourront au stockage des produits, pratique qui risquerait de faire flamber les prix. Ces informations ont été fournies, hier, par le ministre du Commerce Mustapha Benbada en marge d’une visite d’inspection au Centre algérien de contrôle de la qualité et de l’emballage (CASQE) dont l’une des missions principales est de protéger le consommateur.
Le premier responsable du secteur du commerce a été aussi interpellé sur les prix des fruits et légumes qui commencent à flamber à la veille du Ramadhan. Selon lui, les prix sont actuellement à des niveaux très appréciables comparativement aux années précédentes. Rappelant que les prix sont définis par la loi de l’offre et de la demande, il a affirmé qu’un contrôle rigoureux sera fait concernant la rétention des produits. Rassurant le consommateur, Benbada a signalé que le problème des prix ne se posera pas avec acuité cette année et que même s’ils augmentent au début à cause de la grande demande qui sera enregistré, ils reviendront sûrement à la normale.
Pour lui, «le citoyen s’affole à la veille du Ramadhan et une grande demande entraîne fatalement une hausse des prix». Devant la disponibilité du produit, le citoyen n’est donc pas dans l’obligation de faire beaucoup d’achats, il s’approvisionnera au jour le jour pour éviter cette flambée. A propos des prix de la viande en provenance de l’Inde jugés élevés par les citoyens, il a simplement dit que la Sotracov a rendu le produit disponible et fixé un coût et une marge bénéficiaire.
«C’est une entreprise nationale qui ne veut pas s’enrichir mais ne pas perdre non plus», a-t-il répondu. Pour ce qui est du plafonnage de certains prix et de la définition de la marge bénéficiaire, le ministre a déclaré que cela ne peut être réalisable qu’en concertation avec les professionnels et certains départements ministériels, à l’exemple de l’Agriculture.
L’Etat ne pourra plafonner les prix que s’il est au courant des prix de revient réels. De son côté, Abad Djamel, premier responsable du CASQE, nous fera savoir que 70% des produits analysés sont d’origine végétale. La non-conformité des produits représente 25 à 30% ces dernières années. En 2009, plus de 14 000 produits ont été analysés, dont plus de 12 000 par les services de la répression des fraudes. Les produits les plus incriminées varient selon les saisons, à l’exemple des boissons et des pâtisseries pendant l’été.