Benbada :Le conseil de la concurrence sera lancé durant le second semestre 2011

Benbada :Le conseil de la concurrence sera lancé durant le second semestre 2011
benbada-le-conseil-de-la-concurrence-sera-lance-durant-le-second-semestre-2011.jpg

Le conseil de la concurrence (CNC), chargé de réguler les pratiques commerciales sur le marché national, débutera ses activités au cours du second semestre 2011, a annoncé lundi le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada.

Les textes relatifs à la création de ce conseil, appelé à gérer les pratiques commerciales et les situations de dominance et de monopole sur le marché, fixée par la loi à 45%, « seront prêts à la fin du mois d’avril et le conseil sera mis en place au cours du 2ème semestre de cette année », a indiqué M. Benbada à la Radio nationale. Sur le soutien des prix des produits de première nécessité, un effort de l’Etat qui lui coûte près de 300 milliards de DA par an, le ministre a plaidé pour la réduction de cette facture par un nouveau mode de subvention, plus ciblée.

La régulation des marchés quant à elle, nécessite en amont des instruments accompagnés de mesures efficaces à même de garantir le bon fonctionnement de marchés de gros modernes, qui font défaut actuellement dans le pays, ajoute le ministre.

A ce propos, le décret régissant le fonctionnement des marchés de gros des fruits et légumes est en cours de révision, en concertation avec l’Union des commerçants afin d’assurer une meilleure organisation de cette activité, a souligné M. Benbada, qui a rappelé dans ce sens la réalisation de 4 marchés nationaux et 10 marchés régionaux de gros.

Concernant la spéculation, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement « à lutter contre ce fléau qui passe par la dynamisation de l’appareil de production pour parer à la pénurie et accompagner cette démarche par des réseaux de commercialisation efficaces ».

De leur côté, « les collectivités locales sont appelées à accompagner ce mouvement par des investissements locaux (marchés couverts et de proximité) afin d’absorber cette spéculation », a ajouté M. Benbada, qui s’attend à une baisse des prix notamment des fruits et légumes au mois de mai avec l’arrivée des produits de saison.

Abordant le commerce informel, le ministre a fait état d’une véritable feuille de route, élaborée par son département et celui de l’Intérieur et des collectivités locales, afin de trouver une solution définitive à ce fléau qui « passe par l’implication de l’ensemble des intervenants ».

Dans ce document, les autorités locales sont appelées à faire un état des lieux précis et à mettre en place un calendrier d’insertion de ces activités dans le circuit formel.

Il s’agit de recenser et de réhabiliter les espaces disponibles et d’en construire de nouveaux, dont les financements, qui sont de 4 milliards de DA, sont déjà prévus par l’Etat dans le cadre de la loi de finance complémentaire de 2010.

Il s’agit de la création de milliers  »d’espaces de commerce » dans toutes les communes, financés par les APC ou encore par les banques, selon le ministre, et ce afin d’intégrer les jeunes dans la sphère formelle.

Quant aux ventes sans facturation, dont les montants se chiffrent à 32 milliards de DA en 2010, contre 60 milliards de DA en 2009, le ministre estime que « ce phénomène peut être réduit par l’intensification des contrôles mais aussi par des mesures d’allègement et d’accompagnement fiscal qui devraient être prévues par la loi de finance complémentaire de 2011 ».

Enfin, M. Benbada a annoncé la tenue d’une réunion mercredi avec les représentants des boulangers afin de trouver une solution aux revendications de cette corporation.