Benbada l’a déclaré, hier : Un plan national pour traiter la problématique de l’informel

Benbada l’a déclaré, hier : Un plan national pour traiter la problématique de l’informel
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Des assises nationales sur le commerce sont prévues pour le mois de juin.

Une commission mise en place au niveau du département de l’intérieur et des collectivités locales et présidée par le secrétaire général du ministère concerné devra remettre des propositions devant constituer l’ossature d’un plan national pour traiter le phénomène de l’informel. C’est ce qu’a affirmé, hier, le ministre du Commerce en marge d’une rencontre consacrée à l’évaluation du bilan de 2010 et au plan d’action pour l’exercice 2011 organisée au siège d’Algex.

Il ne s’agira pas de « lutte contre l’informel » a précisé le ministre mais de trouver des formules pour intégrer progressivement les commerçants dans le circuit régulier sur la base d’avantages incitatifs. Une démarche qui exige, au préalable, de trouver des espaces devant absorber ces jeunes, ajoutera M. Mustapha Benbada. Le ministre a, d’autre part, déclaré qu’un Conseil interministériel se tiendra, aujourd’hui pour trancher la question relative aux prix plafonds et aux marges applicables au sucre et à l’huile sur tout le circuit allant de la production à la commercialisation. L’initiative sera consacrée par décret exécutif, a-t-il indiqué.

Dans le même contexte, M. Benbada a affirmé que la problématique des prix ne se pose pas pour les pâtes alimentaires produites localement, le prix de la semoule étant subventionné par l’Etat depuis 2007. A ce propos, le premier responsable du secteur du commerce parlera d’une nouvelle clause dans le cahier des charges interdisant aux opérateurs activant dans le créneau d’intervenir sur les prix.

Toutefois, la question reste complexe en ce qui concerne les légumes secs d’autant plus que sur les 139 opérateurs recensés dans l’importation, 15% accaparent 60% du marché. Concernant la maîtrise des prix des fruits et légumes, le ministre dira la nécessité de réglementer les marchés informels comme condition première à la transparence des opérations commerciales. Aussi, le ministre a affirmé que le statut de la société de gestion des marchés de gros est en cours de préparation. La structure sera dotée d’un montant de deux milliards de dinars octroyés par l’Etat dans le cadre de ses projections à savoir la réhabilitation de l’existant et la construction de 4 marchés à dimension nationale et 10 autres à dimension régionale.

Dans sa lancée, le ministre soulignera la concertation continue entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques ce qui a permis d’instituer de nouveaux rapports basés sur le principe « du service public » et du « gagnant-gagnant ». Ce partenariat nouveau, a ajouté le ministre devra contribuer à étendre le cadre de la concertation au reste des opérateurs du marché national pour inclure dans la corbeille, d’autres produits de large consommation à l’instar des légumes secs.

Une démarche qui sera consacrée à travers les textes d’application des lois relatives aux pratiques commerciales et à la concurrence ainsi que par la dynamisation du conseil de la concurrence, indiquera M. Benbada. Concernant la thématique de la rencontre, le ministre parlera de renforcement des services de contrôle relevant de son département par le recrutement, avant 2012, de 5 000 cadres universitaires sachant que sur les 539 daïras, seules 59 sont dotées de directions de contrôle.

Un dossier détaillé des besoins quantitatifs du secteur sera d’ailleurs transmis au gouvernement avant la fin du mois courant. Qualifiant le bilan des directions du contrôle de positif, le ministre a néanmoins relevé des insuffisances faute de moyens matériels et notamment humains. La démarche retenue consiste, par conséquent, à consolider les instruments d’intervention pour améliorer les prestations des services concernés mais aussi, à élever le niveau de la formation des agents chargés du contrôle et à densifier le réseau des laboratoires de contrôle indiquera le ministre.

Il sera question, d’autre part, d’insuffler une nouvelle dynamique au sein des directions régionales appelées, dans la phase à venir, à «s’impliquer davantage dans leur environnement» pour ne pas se limiter au rôle de l’observation et du contrôle». C’est dans cette optique justement qu’intervient le nouveau dispositif (décret exécutif n° 09-11) portant réorganisation des services extérieurs du ministère du Commerce en ce sens qu’il contribuera à répartir les tâches et les responsabilités de même qu’il permettra d’alléger les charges concentrées sur certaines directions. Le nouveau dispositif vise également notera M. Benbada à mettre un terme aux dysfonctionnements constatées à ce niveau.

Le département du commerce devra œuvrer, par ailleurs, au renforcement de sa présence aux frontières et au niveau des ports et aéroports et des zones sous douanes par la création de nouvelles inspections censées faciliter le contrôle et réduire la pression sur certains postes de transit a affirmé le ministre Sur un autre registre, le ministre annoncera la tenue, en juin, des assises nationales sur le commerce à la lumière des nouvelles orientations nationales.

D. Akila